Hamon, CETA rire ou CETA pleurer ?

un léger décalage...

Billet

Mardi dernier, le groupe socialiste à l'assemblée nationale s'est abstenu de voter la proposition communiste visant à consulter le peuple par référendum sur le CETA.

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Avant d'aller plus loin, rafraichissons-nous la mémoire en lisant un court extrait de la fondation Nicolas Hulot :

« Le CETA représente les mêmes dangers que ceux évoqués à l’encontre du traité négocié avec les Etats-Unis : remise en cause du principe de précaution et des normes sociales, environnementales, sanitaires et économiques, institutionnalisation des mécanismes d’arbitrage favorables aux investisseurs, coopération règlementaire…. L’entrée en vigueur du CETA permettra par exemple à 4 entreprises américaines sur 5 présentes en Europe de pouvoir utiliser les tribunaux d’arbitrages contre les Etats membres grâce à leurs filiales canadiennes. Et ce, quoiqu’il advienne du TAFTA. Par ailleurs, il ouvre également la voie à la coopération règlementaire en créant un « forum de coopération règlementaire » chargé de mettre un terme aux divergences de règlementations. Cette institution agira hors de tout contrôle citoyen et aura la possibilité d’agir dans tous les secteurs y compris l’alimentaire. Elle crée elle-même son mandat et choisit donc elle même les sujets dont elle souhaite traiter. Elle exerce sans mission sans aucun contrôle citoyen puisqu’elle est composée uniquement de fonctionnaire de la Commission Européenne et de l’Etat fédéral canadien. »

Cette organisation peu suspecte d’accointances bolcheviques pointe les menaces du CETA pour la démocratie, les droits sociaux et l'environnement.

Je ne peux qu'approuver l'opposition de Hamon au CETA...

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Pourtant, le candidat socialiste s'est abstenu, à l'instar du groupe parlementaire socialiste, permettant ainsi à une majorité parlementaire inédite d'interdire au peuple de se prononcer sur un traité aussi important.

On ne peut qu'en déduire que la candidature de Hamon ne vise qu'à sauver l'unité du parti socialiste, coûte que coûte, fût-ce au prix d'un flou idéologique qui autorise les pires compromissions ! Il a ainsi choisi de pratiquer la synthèse avec les forces les plus droitières de son parti pour éviter qu'elles soutiennent activement Macron.

Par conséquent, le candidat socialiste ne travaille pas au rassemblement de toutes les forces de gauche, mais à la préservation d'un appareil politique qui garantissait jusqu'aux dernières législatives de figurer au second tour de n'importe quelle élection. Et que l'on ne nous raconte pas d'histoire avec l'opposition des députés socialistes au parlement européen...

Compte tenu de ces éléments et de ce très instructif vote du CETA, les discours des lieutenants de Hamon appelant au rassemblement de la gauche ne sont que pure escroquerie.

Commentaires

1. Le lundi 20 février 2017, 14:08 par Arthurin

Si on a deux sous de jugeote on ne peut qu'arriver à cette conclusion, mais tu as toujours été fort bien pourvu n'est-ce pas ? :)