Surtout, pas de panique...

un léger décalage...

Billet

"Panique" de Jeff Abbott est décevant. Cela nous apprendra à choisir un bouquin à cause d'une quatrième de couverture un peu putassière, agrémentée de commentaires trop élogieux pour être honnêtes... Dire qu'on pensait un peu se distraire avec un récit léger après "Professeur de désir" de Philip Roth... Mauvaise pioche! Une semaine de lectures intermittantes... Que du déjà lu et du déjà vu. Fort heureusement, nous avions emprunté ce livre à la bibliothèque !

panique.jpgDès les premières pages, nous balançâmes entre l'envie impérieuse de l'abandonner et la curiosité de connaître la fin. Autre option envisagée : passer directement du 7ème chapitre au dernier...Or, l'expérience nous a appris que certains récits se méritaient et qu'il fallait parfois "manger son pain noir" pour véritablement goûter la substantifique moelle du plaisir de lire...

En effet, ce thriller s'annonçait haletant et passionnant... Un jeune documentariste reçoit l'appel alarmant de sa mère qui le supplie de la rejoindre sans attendre et sans aucune explication. Notre héros obéit sagement. Quelques heures plus tard à vol d'avion, il découvre celle-ci assassinée, se fait kidnapper avant de s'enfuir... Au cours de sa folle course poursuite, il découvrira des choses étonnantes, au-delà des apparences... Ses parents, sa chère et tendre et lui-même ainsi que les méchants (c'est assez basique) ne sont pas ce qu'il pensait...

Le lecteur est plongé au coeur de la passionnante et actuelle question identitaire et de l'immigration (ça vous rappelle quelqu'un ?), des méandres des réseaux d'espionnage, d'un orphelinat transformé en pouponnière d'agents secrets, d'amour filial, et enfin d'amour avec un grand A qui triomphe de tous les pièges ! L'ensemble est très hollywoodien... Il en ressort l'impression suivante : "j'ai lu un mauvais film de série B"...

Si vous tentez l'expérience, vous comprendrez vite que l'auteur a trop dilué son récit à force de rebondissements incessants et inutiles, et de dialogues longs et ennuyeux. Manifestement, le format de la nouvelle aurait mieux convenu à l'histoire...