HADOPI, au service de Big brother et de la World Company...

un léger décalage...

Billet

Le débat sur le projet de loi HADOPI (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) a été tronqué et dénaturé par les médias.

Beaucoup de nos concitoyens s'y sont désintéressés tant tout cela semble technique et donc abscons. Pourtant, HADOPI concerne tout utilisateur d'internet...

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Selon ses défenseurs, l'unique motif de cette loi répressive serait la protection des créateurs et de l'économie culturelle de la musique et du cinéma contre les téléchargements "pirates" ...

Que n'entend-on pas contre ces fameux téléchargements !

Ces derniers causeraient les baisses des ventes de CD, DVD et de la fréquentation des salles de cinéma. Pour ces dernières, l'argument est malhonnête puisque la fréquentation des salles de ciné a évolué entre 2007 et 2008 de 178 millions de spectateurs à 188 millions (lire ici).

Quant à la musique, les majors ont toujours considéré la nouvelle économie numérique comme une menace, d'où leur retard qui se traduit par des offres qui ne sont pas encore aujourd'hui suffisamment intéressantes pour les consommateurs tant en termes de prix que de choix. D'autre part, elles se sont reposées sur leur catalogue en n'investissant pas suffisamment sur de nouveaux talents, préférant le réchauffé à la nouveauté en sortant diverses compilations et autres best of... Enfin, nous ne nous étendrons pas sur les prix exagérément élevés de CD sortis depuis plus d'une décennie...

CD, DVD, ciné, création culturelle ne sont que des leurres.

Au-delà des mesures qui seront pour la plupart quasiment inapplicables et couteuses pour les FAI, l'un des objectifs de HADOPI est de surveiller l'internaute. Après les cartes de crédit, d'autoroute, de métros ne suffisaient pas, HADOPI permettra un meilleur suivi du citoyen client !

Ce dernier devra installer sur sa machine une sorte de logiciel pour filtrer l'ensemble de ses communications. Ce mouchard sera un logiciel propriétaire dûment certifié pour garantir la sécurité juridique du poste informatique...

Cette mesure discriminatoire favorise les producteurs de logiciels propriétaires, au premier rang desquels figurent Microsoft, Apple, and co !

Sans mouchard Microsoft, Apple ou Very Big Brother, l'internaute n'aura pas de garantie juridique ! C'est simple, comme un coup de matraque !

De quoi lui faire comprendre qu'avec Mac OSS ou Windaube, il bénéficiera de la sécurité anti-intrusion juridique...

HADOPI est une véritable machine de guerre pour contrer l'influence grandissante des logiciels libres. (Lire ces deux articles de APRIL, ici et ).

c'est l'exemple type d'une loi rédigée en dehors du Parlement... et votée sous l'influence des lobbies par une majorité de parlementaires de droite et quelques égarés dits de gauche, comme J. Lang...

Tout cela semble technique et lointain, mais le futur internet ressemblera peut-être, si on n'y prend garde à cela : clic ici !

Commentaires

1. Le mardi 10 mars 2009, 15:36 par Nicolas J

Même Attali est contre...
http://blogs.lexpress.fr/attali/200...

2. Le mardi 10 mars 2009, 15:49 par des pas perdus

Incroyable, non ?

3. Le mardi 10 mars 2009, 18:39 par Rébus

Argument de Riester au sujet de la non interopérabilité "oui, mais, si vous utilisez Linux, vous n'êtes pas la majorité" donc, fuck en somme.
Sont forts...Bof, qu'ils gardent leur spyware
Également, pour eux, l'offre de téléchargement légal c'est Itunes, ceux qui chercheraient des trucs pointus "ne sont pas la majorité" à nouveau

4. Le mardi 10 mars 2009, 19:14 par patrick

je sais pas comment ça se passe ailleurs mais en musique classique, l'édition devient franchement inexistante.

5. Le mercredi 11 mars 2009, 06:10 par pas perdus

Si ta recherche est pointue, tu risques d'échouer légalement... Les fichiers leurres en ont découragé pas mal...

6. Le vendredi 13 mars 2009, 09:13 par Etiam Rides

L'obstination conjuguée du gouvernement et de l'industrie du divertissement est d'une mauvaise foi extraordinaire: s'en prendre à eux, c'est s'en prendre aux artistes et à l'art. Mais il faudra leur rappeler que la musique a existé des siècles durant sans majors et qu'elle ne s'en est pas trop mal portée, que les labels indépendants existent etc.

Par ailleurs, Pascal Nègre and co sont des jusqu'au boutistes. La licence globale, qui permettait de ménager la chèvre et le chou, a été retoquée par Universal et ses amis.