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Comme l'écrit Rébus : "dans le beau pays de Bouygues, Dassault et Sarkozy, on ne cesse de nous abreuver (même avant que le dernier cité ne devienne calife) de sujets, articles, reportages et autres turcs destinés à fabriquer l'opinion, montrant que la lutte des classes est morte, que la gauche est archaïque, que, si elle veut peser à nouveau, elle doit se droitiser, se diluer dans une alliance incluant le Modem, écarter les trublions qui pensent encore que le politique peut peser sur l'économique."

En obtenant entre 20 et 28 % des voix en Saxe, en Thuringe et en Sarre, ces élections partielles prouvent que la gauche peut peser sur des élections, imposer ses idées en faisant de la politique, de la vraie, pas celle qui repose sur des effets d'annonce, des mécanismes retors, de l'unité de façade, ou de la rénovation bidon. Plus Die Linke pèse, plus le SPD doit choisir entre la gauche et la droite, entre un programme de justice sociale et le néo-libéralisme de TINA.

Aux dernières européennes, un Front de gauche élargi au NPA aurait permis de dépasser les 10 % des voix, de doubler son nombre d'élus, et de peser plus ensuite dans le débat politique. On n'aurait jamais sans doute entendu parler de ces primaires lancées par le président de Terra Nova, par ailleurs membre de la commission sur le grand emprunt...

Cette victoire de Die Linke est un formidable encouragement pour élargir le Front de Gauche à toutes ses composantes, et surtout, pour convaincre les femmes et les hommes de gauche que la droitisation de la gauche n'est pas une fatalité.

PS :sauf erreur de notre part, on a beau chercher pourtant, libération n'a pas publié le moindre article sur ces élections en Allemagne qui, il est vrai, remettent en cause la ligne idéologique de la rédaction...