Très cordialement (Andrea Bajani)

un léger décalage...

Billet

"Et je me suis aperçu que j'étais passé au tutoiement sans réfléchir, uniquement parce que je sais qu'il a été viré, qu'il n'a plus de voiture et doit rentrer en bus."

"Quand on se fait virer à cinquante ans, on pue la mort et les gens vous méprisent."

"De toute façon, je ne pouvais pas les lui donner, parce que moi aussi je pouvais me faire virer."

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Le narrateur est un jeune salarié qui indirectement va profiter du licenciement d'un cadre supérieur pour monter dans l'entreprise... Ses qualités humaines, son empathie doublée d'une sérieuse dose de cynisme ou d'inconscience feront de lui un des agents essentiels, avec le directeur des ressources humaines, d'une firme qui traite ses salariés comme de simples variables d'ajustement.

Bizarrement, l'ex cadre et notre jeune cadre dynamique noueront une amitié étonnante à plus d'un titre. De ce très court roman ressort une sensation de malaise, où les protagonistes sont plus spectateurs de leur propre spectacle qu'acteurs de leur vie, et les salariés manipulés, exploités et surtout complètement aliénés.

Un bon livre très actuel...