La politique épouvantait, comme une drogue dangereuse. Les esprits lassés se tournaient vers les affaires et les plaisirs. Ceux qui possédaient déterraient leur argent, et ceux qui ne possédaient pas cherchaient dans les coins des trésors oubliés. Il y avait au fond de la cohue, un frémissement sourd (...) Un règne d'aventures, d'affaires véreuses, de consciences vendues, des femmes achetées, de soûlerie furieuse et universelle.
Ces quelques lignes sont toutes extraites, hormis les trois premières, d'une oeuvre de fiction, née de l'imagination d'un certain Emile Zola. Paradoxalement, La curée, dont l'action se situe sous le Second Empire, nous semble en phase avec l'actualité...
Commentaires
c'est marrant, à l'aveugle j'aurais dit Orwell et si pour sarkozy je dis napoléon le petit, je suis loin?
En plein dans le mille !
Comme Patrick, Orwell m'ai venu à l'esprit. Cela fait une éternité que je n'ai pas lu Zola. Je retrouve son absence de mesure, c'est toujours énorme avec Zola, mais ça sonne bien. Par contre je ne vois pas le rapport avec aujourd'hui : il me semble que l'on continue à avoir peur du futur. Le rapport serait-il, l'absence de moralité et le mensonge 'communicationnel'?
le rapport est aussi dans les mœurs de l'époque, l'affairisme, le délit d'initiés, les fortunes qui se construisent en quelques années, et à côté, la misère....
Mais cela a toujours existé : il y avait des bidonvilles et des affaires financières au temps de Pompidou.
Je ne le nie pas, à Nanterre par exemple. Mais aujourd'hui, à la différence des années 60-70, trouver un boulot stable relève de l'exploit pour la majorité d'entre nous.