Le travail dominical est une injustice sociale

un léger décalage...

Billet

Dans notre quête hebdomadaire d'informations relatives au travail dominical, nous signalons l'excellent article Consommateurs du dimanche, pensez un peu aux cassières.

fermeture180911.jpg

L'auteure rappelle combien le volontariat est une notion très relative :

« S'il était véritablement possible de choisir, on pourrait travailler le dimanche. Mais en réalité, dans la vraie vie, (et non pas dans le monde théorique de ceux qui ont rédigés la loi), il n'est pas possible de choisir, le travail dominical est souvent imposé aux employés des enseignes de grande distribution, alors que ce sont des mères de familles qui ne le souhaitent pas, et qu'il s'agit d'une modification de leur contrat de travail.»

Elle rappelle les injustices sociales, au niveau salarial entre les salarié-e-s contraints de travailler le dimanche pour des clopinettes, comme les caissières d'Albertville, et le PDG du groupe Carrefour:

« le salaire en 2009 a été de 2,7 millions d'euros, sans oublier le bonus de 1,35 million d'euros, les stocks options : 130.000 unités à 33,70 euros et l'allocation de logement égal à 100.000 euros.»

Autant d'éléments qui montrent la pertinence du programme du Front de gauche, L'Humain d'abord, en l'occurrence avec l'interdiction du travail dominical et l'instauration du revenu et du salaire maximum.

Commentaires

1. Le dimanche 18 septembre 2011, 21:31 par babelouest

Déjà, si le revenu maximum autorisé par personne était égal à dix fois le SMIC..... et au-delà l'impôt s'applique à 100%... certaines ardeurs seraient vite calmées ! et bien sûr (pour moi c'est évident) si pour échapper au fisc le type s'expatrie, ses revenus français , il ne peut plus les obtenir. Oups !

2. Le lundi 19 septembre 2011, 11:02 par des pas perdus

Babelouest, sur l'évasion fiscale, j'avais écrit un petit billet avec quelques mesures concrètes qui vont dans le sens de ton commentaire :
http://www.despasperdus.com/index.p...

3. Le lundi 19 septembre 2011, 13:16 par un partageux

C'est l'époque des manifs retraite. On a bloqué toute la matinée du dimanche les accès voiture à une vaste zone commerciale. Fin de barrage. On est une poignée à attendre les pompiers devant ce qui reste des feux. Un bon feu ronflant sur la route, ça arrête rudement bien le kéké qui veut quand même passer parce que, pour lui faire ses courses est une question de vie ou de mort...

On range les files de chariots et on remet en place les poubelles dont on a brûlé les bois et cartons. Une employée vient nous voir. Pas contente la jeune dame. Elle a sali son manteau clair avec les poubelles qui ont pris du noir de fumée. Et il lui manque une poubelle. On la retrouve et on lui remet à la porte de son magasin. Tout en papotant avec elle. Je m'inquiète de sa situation, de son boulot, de sa vie. Et petit à petit elle cesse d'être hostile aux manifestants.

Elle nous dit qu'elle aimerait bien mieux être chez elle avec son petiot et son mari. Le dimanche est l'unique jour de la semaine où ils sont tous les trois ensemble. Et c'est un dimanche sur deux ou trois seulement... On apprend que le magasin, un de ces grands hangars du commerce moderne, n'a fait que deux tickets de caisse dans toute la matinée !!! Des clients venus à pied.

"Si vous pouviez bloquer les accès comme ça tous les dimanches, ce serait bien, notre patron cesserait vite de nous faire bosser le dimanche — tu penses : deux tickets pour nous payer toutes ! — et je serais bien mieux chez moi."

4. Le lundi 19 septembre 2011, 14:58 par des pas perdus

Merci pour le témoignage. Je crois en effet que c'est une question de solidarité... Les clients ont aussi une responsabilité vis à vis des salariés de la grande distribution.

5. Le mercredi 21 septembre 2011, 23:35 par Laffreux

Je vois que t'as pas lâché le morceau non plus!

http://tinyurl.com/4xpll22

On avait déjà échangé quelques mots sur les combattantes de chez Dia, les premières, sur nos blogs respectifs.

Oui, elles sont effectivement admirables...
Et bien plus encore.
Et on en manque. Cruellement.

A l'inverse des patrons et des clients de m... qui pullulent, eux.

6. Le jeudi 22 septembre 2011, 06:35 par des pas perdus

C'est un combat plus que symbolique, il ne faut pas lâcher le morceau...