le parti de gauche ???

Je ne serais pas à Bordeaux parce que je milite par intermittence, essentiellement en campagne électorale, d'une part, n'étant pas apparatchik, il m'est difficile de concilier vie privée, vie professionnelle et vie militante, de supporter certaines tensions et comportements inhérents à toute organisation dès qu'il y a des enjeux de pouvoir. Et enfin, je n'ai jamais eu le culte du parti, ni vécu en vase clos.

Au PG, j'apprécie le débat contradictoire, la volonté d'éducation populaire, le parti creuset qui accueille des femmes et des hommes issus de tous les courants de la gauche, la proximité avec le mouvement social, le débat avec des intellectuels, ainsi que la clarté de la ligne politique en adéquation avec les actes.

Un congrès est le moment privilégié de tirer un bilan de l'activité du parti. Au regard de mes attentes lors de mon adhésion, il me semble positif :

"Le sentiment que le moment est venu de constituer un front de gauche, de rassembler toutes les bonnes volontés, de créer une nouvelle structure qui rassemble, de gagner la bataille des idées, de mettre l'écologie à la première place, de promouvoir l'économie solidaire, et de créer une force de gouvernement.".

La planification écologique et l'écosocialisme sont devenus des thèmes incontournables, et le Front de gauche n'a cessé de progresser en voix et en pourcentages depuis sa création. La campagne présidentielle a dépassé nos espérances grâce au talent de notre candidat, à la mobilisation militante et à la pertinence de L'Humain d'abord.

De plus, le PG a imposé la parité à tous les postes de responsabilité, popularisé la notion de décroissance et lutté contre la médiacratie. On peut néanmoins regretter sa timidité sur le salaire minimum d'existence, la sortie de l'euro, la lutte contre l'exil fiscal (je suis favorable à la confiscation des biens et l'interdiction sur le territoire!) ou le tirage au sort.

Ayant vaillamment rempli sa mission, le parti de gauche peut-il être encore utile à la gauche ?

Cette question revient à s'interroger sur le Front de gauche : comment le renforcer ? comment doit-il évoluer ? Doit-il devenir un parti à part entière ou rester un cartel ? Ces questions me paraissent pertinentes. Elles se sont posées à SYRIZA qui récemment est devenu un vrai parti.

A priori, le PCF ne fusionnera jamais avec les autres organisations pour créer le parti du front de gauche, mais qu'est-ce qui empêche les autres partis de fusionner entre eux ?

Si le Front de gauche devenait un duo, il serait probablement plus efficace, plus réactif et plus crédible qu'un cartel de micros organisations. Cela pourrait être ça l'ultime mission du parti de gauche...