Hollande et le PS, complices des licenciements boursiers

un léger décalage...

Billet

Durant la campagne présidentielle, le candidat très peu socialiste a fait cette promesse aux français-es :

« Pour dissuader les licenciements boursiers, nous renchérirons le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions. »

MAIS MAIS MAIS...

Le président pas du tout socialiste s'est contenté de mots depuis son élection...

ET SURTOUT :

Les parlementaires PS ont rejeté la proposition de loi du front de gauche interdisant les licenciements boursiers !

PAR CONSÉQUENT :

Les patrons usent et abusent de cette arme pour gaver leurs actionnaires !

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Une arme dont les victimes sont les salariés, jetés dans la précarité comme des malpropres, et qui, en devenant des chômeurs de longue durée, sont accusés d'assistanat...

Nous avons, hélas, un tout récent cas d'école avec Michelin qui a l'intention de supprimer plus de 75 % des postes dans son usine de Joué-les-Tours (pneus poids lourds), soit plus de 700 suppressions de postes.

Les arguments du groupe Michelin, repris in extenso par les médias officiels, reposent sur la baisse générale des ventes de pneus (8 %), la surcapacité de production de l'usine tourangelle...

Or, l'analyse des données clés de 2012 révèlent que la survie et la compétitivité de Michelin ne sont pas en jeu, loin de là :

  • hausse du bénéfice net de 7,5 %.

De plus, les ventes des pneus poids lourds, qui intéressent directement cette usine, progressent de 0,3 % !

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Les arguments économiques de Michelin ne tiennent pas. Il s'agit bien de licenciements boursiers au profit d'actionnaires dont les dividendes vont encore augmenter !

Aussi, les travailleurs de Michelin - en lutte aujourd'hui - doivent être particulièrement amères en sachant que François Hollande, le gouvernement Ayrault et les parlementaires du PS laissent le patronat détruire impunément leurs emplois et leur outil de travail.

A l'aune du pacte de compétitivité, des 20 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, du rétropédalage pour les "pigeons", du refus de la loi d'amnistie sociale, de l'ANI, et de l'absence de loi relative aux licenciements boursiers, force est de constater que le monarque solférinien est bien plus sensible aux doléances du patronat qu'aux revendications du mouvement ouvrier.

Mais, au-delà de ce cas d'espèce, tragique socialement et économiquement, et du naufrage social-libéral du PS, se pose - une fois encore - la question de la démocratie dans cette Cinquième République qui autorise une majorité politique à ne pas tenir ses promesses de campagne électorale, et ce, sans devoir consulter le peuple. Tant que le système politique sera verrouillé par les institutions de la Cinquième, le pouvoir sera confisqué au peuple pour le plus grand profil de l'oligarchie.

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