Souvenirs d'un révolutionnaire (extrait)

un léger décalage...

Billet

Comme promis, voici un extrait particulièrement savoureux des Souvenirs d'un révolutionnaire. Plus pertinent qu'un long discours, ce passage illustre à merveille la domination sociale de l'oligarchie et l'aliénation qui en résulte...

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« Me voilà à Ferrières, en Brie, employé chez le métreur d'un maître-maçon chargé de réparer l'ancien château ayant appartenu à Fouché, de policière mémoire sous le Premier Empire, et maintenant propriété de l'illustre James Rothschild, dont la fortune est plus solidement établie que celles des puissants monarques de la terre. »

« (...) Je n'avais jamais été en mesure de constater de mes yeux tout ce qu'une situation de ce genre, peut engendrer de bassesse et de platitude. »

« Sans doute on le peut pressentir. Mais le voir ! (...) »

« Dans un rayon de plusieurs lieues à la ronde, tout, mais ce qui s'appelle tout, appartient à M. le baron, relève de M. le baron, parle de M. le baron. C'est le conte du marquis de Carabas devenu réalité pure. »

« M. le baron permet ceci, M. le baron défend cela. J'en parlerai à M. le baron. Nous le demanderons à M. le baron. »

« Où que vous alliez, quoi que vous fassiez, où que vous vous trouviez, vous avez les oreilles rebattues du sempiternel "M. le baron". »

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