Il y a peu de chances que les "Sages", cooptés par leurs pairs, comme il sied en démocratie (oligarchique ou bourgeoise), rejettent en bloc ou en partie les dispositions de cette loi fourre-tout, sorte de package néolibéral dont le principal objet est de débloquer l'économie selon ses thuriféraires, c'est-à-dire détruire les rares et maigres règles qui protégeaient les salariés de la toute puissance patronale.
Et pourtant, les "Sages" auraient matière à retirer de cette loi les dispositions relatives au travail dominical et nocturne, tant ces dernières provoqueront des disparités à la fois territoriales et sociales, comme le montre un article pourtant complaisant de L'Express. Des disparités qui impacteront les conditions de vie et de travail des salariés en créant de nouvelles inégalités sur la rémunération, le rythme de travail et le repos hebdomadaire.
De même que les "Sages" pourraient rejeter entièrement cette loi en raison de son absence d'homogénéité, laquelle ne facilite pas l'information, la compréhension du texte, et l'exercice de la démocratie. Sur ce dernier point, l'utilisation de la procédure de l'article 49-3 dénote la volonté délibérée du gouvernement Valls d'imposer coûte que coûte des dispositions hétéroclites qui vont de l'enfouissement des déchets nucléaires sur le site Bure à la fin du CDI, en passant par la transformation des instances représentatives dans l'entreprise.
Pour celles et ceux qui espéraient que la victoire de Hollande constituerait au moins une pause dans la fuite en avant ultra-libérale, il n'en est rien. L'actuel locataire de l'Elysée poursuit l’œuvre de son prédécesseur, et le mouvement ouvrier, défaites sur défaites.
Pour conclure, ne croyant nullement à l'intervention du Conseil constitutionnel, je fais mienne la volonté du CLIC-P, intersyndicale des salariés parisiens du commerce, qui cite Rosa Luxembourg :
« Nous sommes campés sur ces défaites et nous ne pouvons renoncer à aucune d’entre elles, car de chacune nous tirons une part de notre force et notre lucidité. »
A méditer.
Commentaires
Rue de l'abbé Patureau, je vois que tu es sur la bonne voie, mais tu ne devrais pas garer ta 250 sur le trottoir.
Ah ! je t'ai vu, Google t'a vu.
Le plombier qui ferme, avec un numéro à huit chiffres, ça ne date pas d'hier, c'est mauvais signe.
Tu campes dans ta lucidité.
Où est le hors sujet ?
Lou, tu collabores avec la NSA. J'aimais surtout le reflet du passage piéton.
Hors objet de l'autre billet...
Je ne l'avais pas vu.
_ Il baisse, non ?
_ Il a eu une journée éreintante, des kilomètres dans un château, avec des escaliers tordus.
_ C'est pour ça que moi, je ne visite plus que les châteaux avec ascenseur.
J'ai une petite idée du personnage qui aime les ascenseurs...
J'aime les as avec sœur. Ta jeune sœur sait-elle faire le ménage, le repassage, la vaisselle ? La cuisine, c'est une affaire d'homme.
Attends. Je suis en négociation avec une artiste qui plie les livres dans tous les sens pour en faire des sculptures - j'ai choisi un recueil de Lao-Tseu.
Hélas, je n'ai pas de monastère à proximité pour embaucher une sœur !
Lou, je vais finir par croire que tu habites dans un musée.