repos dominical

un léger décalage...

Billet

Les médias dominants semblent avoir quelques sueurs froides quant à l'issue des négociations portant sur le travail dominical dans certaines enseignes.

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Il faut lire l'article de MM. Menanteau et Farge sur le site de RTL, intitulé : Travail dominical : les risques de contagion sont minces. En matière de propagande néolibérale, ces "journalistes" font dans le genre bulldozer pour les arguments nuancés.

Ainsi, parmi leurs arguments, le fait que 30 % des salariés travaillent le dimanche... Ce qui devrait obliger les autres à suivre leur exemple ! Ils citent ce pourcentage sans étayer plus, sans citer la proportion de ceux qui accomplissent une mission indispensable de service public. Il reste tout de même 70 % de salariés qui bénéficient encore du droit au repos dominical. Ce dernier pourcentage constitue, me semble-t-il, la majorité.

Mais, chez ces zélés serviteurs du capital, la majorité commence à 30 % grâce à la loi Macron, même si ce n'est pas si simple comme ils le soulignent plus loin pour valider les accords...

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Autre argument, la concurrence, forcément déloyale, de Amazon, comme si les enseignes citées, FNAC, Darty et d'autres, n'avaient pas leurs propres sites respectifs de vente en ligne ! Tant de malhonnêteté intellectuelle stupéfie !

L'enjeu est d'étendre le travail dominical à l'ensemble de l'économie affirment-ils, mais voilà ajoutent-ils, certains syndicats s'y opposent. Lesquels ?

« La CGT, FO et SUD y sont opposés par principe (ceux des droits acquis et du mépris de la société de consommation). »

Chacun goûtera l'appréciation neutre et objective, indépendante et respectueuse, de ces Messieurs à l'encontre de ces trois syndicats !

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Enfin, les susdits devraient s'intéresser à des pays où la régression sociale est plus avancée, à l'instar de la Hollande, pour se rendre compte que les droits acquis n'existent pas.

Dans un dimanche de merde, l'ami Partageux nous raconte que la banalisation du dimanche, puis celle des ventes de soirée n'ont ni boosté la consommation, ni l'emploi... Comme quoi, la réalité est plus nuancée que les fantasmes néolibéraux des plumitifs précités !

Commentaires

1. Le dimanche 17 janvier 2016, 12:15 par Lou de Libellus

"Mon copain Des pas perdus écrit chaque semaine son opposition au travail du dimanche." écrit Partageux.
Des pas travaille le dimanche, moi aussi, la preuve !

"Ton combat est perdu d’avance. Faut acheter la mise à jour de ton logiciel, mon garçon ! Tu peux le faire un dimanche…" ajoute-t-il. Il est caustique.

Et puis, il y a un "BAIL A CEDER", "CAUSE RETRAITE". Tu remets en question le travail du dimanche et tu contestes la retraite ?

Une fois encore, le dimanche est le premier jour de la semaine, le jour où "Dieu créa le ciel et la terre" (GN, 1) ; le jour du repos, le septième jour, c'est le samedi.

2. Le dimanche 17 janvier 2016, 12:51 par Un partageux

Encore un dimanche de merde ! Voilà le titre de ma dernière publication. Où une travailleuse du dimanche nous expose sa mesure incitative pour décourager le patronat de la faire bosser le septième jour.

3. Le dimanche 17 janvier 2016, 13:32 par Arthurin

Et tous les dimanches, au bout d'un moment, personne n'est revenu, la réforme finalement a été faite.

Oh non, ce n'est pas la faute de Rémi, pour sûr non, ni celle de Jean, non plus.

(Ce n'est pas sarcastique, c'est pour poser la question : la faute à qui ?)

4. Le dimanche 17 janvier 2016, 13:51 par Un partageux

Arthurin, je sens que tu voudrais qu'on cause de ces gens qui finissent la semaine le vendredi à midi et souhaitent que les autres soient à leur service durant leur long week-end. Mais non ! Je ne danserai pas la moindre valls hollandaise. ;o)

5. Le lundi 18 janvier 2016, 02:04 par Arthurin

C'est pourtant de ces gens là, alors qu'on a vu défiler dans la rue ce qui compte parmi les plus importantes mobilisations de ces dernières décennies, qui ont sapé le rapport de force et offert un boulevard au PS pour leur réforme.

N'en parlons plus, mais ne nous étonnons pas non plus si Jean et même Rémi finissent par rendre leurs cartes.

6. Le lundi 18 janvier 2016, 19:07 par des pas perdus

Et bientôt, le travail à la carte patronale...

7. Le mercredi 20 janvier 2016, 18:56 par Robert Spire

"Le travail à la carte patronale". C'est déjà en cours, les multinationales s'arrangent avec l'Etat sur le dos des salariés, en attendant d'ajuster le Code du Travail, ça c'est pour bientôt.

8. Le jeudi 21 janvier 2016, 09:46 par des pas perdus

Robert, autrement dit, légaliser des pratiques illégales... pour ne pas dire délinquantes.

9. Le jeudi 21 janvier 2016, 16:34 par Robert Spire

"pour ne pas dire délinquantes", c'est ce que je vis actuellement. Mes "patrons" avec les AGS, un liquidateur, la direction régionale de Pôle Emploi, le Prefet et des politiques poussent 400 salariés à entériner illico une situation jugée illégale par un Tribunal d'Appel. On a droit au chantage habituel par le fric. Accepter dans les termes suivant: une "solution globale et rapide ou rien ne se fera", c'est à dire des salariés (au moins 123) sur le carreau sans salaires, sans indemnités et avec une procédure judiciaire qui va trainer des années...L'avocat des AGS et celui du liquidateur (et de son assureur) doivent tout de même avoir des sueurs froides en ce moment parce qu'ils se rendent en plus complices d'un employeur qui a organisé le mois dernier sa propre banqueroute...

10. Le dimanche 24 janvier 2016, 11:11 par Arthurin

"Et bientôt, le travail à la carte patronale..."

Cela ne se produira pas puisque les structures que nous avons pour opposer le rapport de force font leur boulot, comme en témoigne l'histoire récente, n'est-ce pas ?