Des bus Macron au travail dominical, fiasco total !

un léger décalage...

Billet

Cette semaine, Macron, instigateur de la dernière loi banalisant le travail dominical, a annoncé sa candidature à la présidentielle.

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Le jour de son premier meeting, une information a été très très peu diffusée et encore moins commentée par les "grands" médias du CAC 40 : la faillite de l’autocariste français Megabus (plus de 170 salariés).

Rappelez-vous, il y a un an, les mêmes médias et la classe politique entière, hormis la gauche radicale, applaudissaient que le transport ferroviaire soit concurrencé par des bus low-cost. Quelle merveilleuse idée ! Quelle modernité ! C'était même, parait-il, une mesure sociale, oui vraiment sociale, quasiment un nouveau service public qui allait permettre aux "pauvres" et aux moins "pauvres" de voyager...

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Evidemment, ce que ne disaient pas ces zozos, c'est que ces bus Macrons allaient permettre à la direction de la SNCF, avec l'appui du gouvernement Valls et du président Hollande, d'assurer de moins en moins ses missions de services publics, de fermer plus rapidement les gares des villes moyennes et les petites lignes jugées non rentables, et de privilégier plus encore le TGV au Corail pour faire face à la concurrence des autres compagnies ferroviaires.

Une concurrence dans les chemins de fer votée à l'unanimité par le bloc capitaliste PS, LR, UDI et FN au parlement européen. Une fois encore, les notions de gauche et de droite extrême ou pas, sont toutes relatives entre ces trois partis qui défendent d'abord les intérêts de l'oligarchie.

En d'autres termes, les bus Macron officialisaient le renoncement de l'Etat à financer un service public des chemins de fer et à privilégier une approche écologique.

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Aujourd'hui, après une année de concurrence sauvage entre les différents modes de transports, le bilan est catastrophique.

Nonobstant les dizaines de milliers créations d'emplois qui n'ont jamais vu le jour, des centaines de salariés se retrouvent déjà au chômage après les fusions ou les faillites des compagnies de bus.

Des gares et des lignes de chemin de fer ont depuis été fermées par la SNCF au motif qu'il y avait les bus Macron... Mais, certaines villes ne sont plus desservies par ces bus : le service public des transports n'existe donc plus dans bon nombre de territoires !

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La déliquescence ou l'inexistence du service public des transports est telle que certaines situations sont ubuesques En l'occurrence, il est parfois plus rapide et facile d'aller à l'autre bout de l'Europe que de se rendre dans la métropole la plus proche de chez soi !

Pour un succès, les bus Macron sont un succès, d'autant que des millions d'euros d'argent public, via la SNCF et la Caisse des dépôts et consignations, ont été dépensés en pure perte.

Ce succès de la concurrence de tous contre tous se vérifie dans la banalisation du travail dominical. Grandes enseignes, grands magasins, principalement dans les énormes centres commerciaux, semblent voir grossir leur chiffre d'affaires, mais pour autant, est-ce si rentable d'ouvrir un jour supplémentaire ?

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A priori oui, les grands perdants, outre les salarié-e-s désignés volontaires et l'environnement, sont les petits commerçants et les artisans qui peinent à survivre dans cette jungle. Les victimes collatérales sont les villes victimes en leur centre d'une hémorragie de boutiques qui ferment les unes après les autres.

Mais pas seulement. Le secteur du bricolage qui avait pourtant tant milité pour la "libéralisation" du travail dominical compte une de ses grandes enseignes en difficulté. Elle prévoit de fermer 17 magasins et de licencier une partie de son personnel.

De semblables phénomènes devraient noircir les pages de nos grands médias du CAC 40, sans pour autant tirer les conclusions...

En attendant, à qui le tour ?

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Commentaires

1. Le dimanche 20 novembre 2016, 12:06 par Lou de Libellus

Plus de trains, cela est vrai et ne date pas d'aujourd'hui ni même d'hier. Et qu'en est-il du service de la SNCF ? J'ai rêvé d'une escapade à Paris, avec le chien (les chats peuvent rester, nourris une ou deux fois par jour, je pourrais trouver).
Sur les TGV, désormais, plus de restaurant. Quelques sandwiches, même plus servis à la place.
Désormais, le chien de plus de dix kilos (tous les chiens sauf les chihuahuas) doit être bâillonné - muselé ! Un chien guide d'aveugle n'a jamais été muselé !
Et je ne parle pas des disponibilités (du manque de) pour construire une réservation ni du temps de transport ni du coût (en première, parce qu'en seconde le confort...).

2. Le dimanche 20 novembre 2016, 15:18 par des pas perdus

C'est certain.
Peut-être en t'y prenant quelques mois à l'avance., ce sera moins cher.

3. Le dimanche 20 novembre 2016, 16:11 par marianne68

Tout n'est pas noir ,les chiens sont autorisés dans le métro à Paris depuis peu .
Service public ? c'est quoi ?

4. Le mardi 29 novembre 2016, 18:18 par des pas perdus

Fillon nous le dira Marianne68