Même du côté de salarié-e-s, il est rare de s'opposer à découvert et frontalement, tant ces derniers sont les plus mal lotis socialement : horaires atypiques, temps partiels imposés, temps de transport travail-domicile importants, salaires insuffisants.
Difficile pour eux de sacrifier quelques euros en plus grâce aux dimanches ouvrés qui permettent de survivre un peu mieux, même si c'est au détriment du couple, des enfants, de la famille, des amis et des activités bénévoles. Difficile aussi de s'opposer aux pressions patronales avec la menace de primes supprimées et du licenciement.
Aussi, les médias dominants exultent à mesure que les derniers bastions du repos dominical tombent. Tous les éléments de langage ressortent : volontariat, consommation, vitalité des quartiers, reprise économique, liberté...
Toutefois, un seul article, publié par La Croix, sort du lot. En l'occurrence, Laurent Lesnard, directeur du CNRS, estime aux termes de ses travaux que « Le travail dominical induit une perte de sociabilité »
Dans ce contexte, la primaire du PS est bien décevante pour ceux qui en attendent quelque chose. Aucun candidat ne remet en question cette banalisation du travail dominical. Certains défendent un revenu universel qui serait l'alpha et l'omega de l'action sociale avec un montant mensuel inférieur au seuil de pauvreté, d'autres de nouvelles baisses de "charges" sociales.
Le néolibéralisme et l'inexorable régression sociale seraient-il notre horizon politique indépassable ?
Commentaires
En ce moment les médias en font des tonnes pour célébrer ces "avancées sociales qui placent Paris au niveau de toutes les grandes capitales"...Des SDF dorment dans les rues de Paris par grand froid, comme dans toutes les capitales du monde....
Les "médias", Robert ? On devrait les appeler des bernays, tout simplement.
http://www.agoravox.fr/culture-lois...
Robert, même France Inter...
Bab, merci pour le lien. Au fait, nos amis des cailloux sont là http://rodlediazec.blogspot.fr/
Merci Steph. Nos continuons à nous mesurer à de redoutables adversaires, bien que peu nombreux, ils ont l'avantage de bénéficier de "la violence légale".
Faut dire aussi que les "redoutables adversaires" sont bien aidés par la passivité d'une majorité de gens.
Bab, peu nombreux mais puissants financièrement et médiatiquement.
Robert, cette passivité est une forme de fatalité. Culturellement domine une représentation du monde où le collectif a disparu au profit d'un individu.
"Ce qui suit, en matière de conclusion, est donc un programme pour les «cent premiers jours» d’une révolution prolétarienne victorieuse qui se produirait dans quelques pays clés et s’étendrait rapidement dans le monde entier. Il s’efforce d’illustrer le potentiel de démantèlement rapide de la production de «valeur» au sens de Marx. Il ne s’agit évidemment que d’un coup de sonde, ouvert à la discussion et à la critique:"
voir la suite sur:
http://mondialisme.org/IMG/pdf/hist...
C'est intéressant, Robert, mais sans le rejeter, je ne suis pas marxiste. Seulement "socialiste du partage", en somme, face à la société de l'échange actuelle. Ce simple changement de mot implique des contextes totalement différents.
Merci pour le lien Robert.
On peut ne pas être marxiste mais faire sienne l'analyse de Marx quant aux rapports de production
Je suis d'accord, Steph : l'analyse marxiste reste incontournable.