La sécurité sociale à 100 %, c'est Mélenchon

un léger décalage...

Billet

Ils seraient près de 40 % à ne pas savoir pour qui ils voteront au premier tour de l'élection présidentielle : Fillon, Le Pen, Macron ou Mélenchon ?

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Alors, que dire, que faire pour convaincre ?

Du côté des Insoumis-e-s, l'heure n'est plus de s'intéresser à Benoît Hamon et à un PS incapable de s'unir derrière son candidat officiel.

Il faut convaincre le plus grand nombre, c'est-à-dire les indécis. D'où une série de billets thématiques et concis qui commence aujourd'hui, pour mettre en exergue certaines propositions du programme l'avenir en commun du candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Dans ce billet, il est question du modèle social, notamment de la sécurité sociale.

De Le Pen à Macron en passant par Fillon, tous affirment qu'ils ont l'intention de sauver notre fameux modèle social.

Or, ce dernier est en lambeaux.

Ces candidats font quelques promesses alléchantes comme Macron pour le remboursement à 100 % des frais d'optique ou indignes comme Le Pen avec la suppression de l'accès gratuit aux soins pour les immigrés.

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Mais, il ne faut pas se tromper. Leurs promesses ne sont destinées qu'à masquer leur volonté de poursuivre les politiques conduites depuis plus de vingt ans. Ces candidats ne comptent donc pas rompre avec la logique austéritaire qui privilégie le secteur privé des assurances complémentaires et des cliniques privées.

Ils veulent même amplifier cette politique qui oblige de trop nombreuses personnes des classes populaires et moyennes à devoir choisir entre leurs dépenses de santé et leurs autres dépenses... à devoir aussi renoncer à être totalement remboursées en raison du coût exorbitant des complémentaires santé.

Aussi, depuis plus de 20 ans, le modèle social subit une privatisation progressive, à coup de réformettes indolores qui mises bout à bout ont brisé le principe de la sécurité sociale selon lequel chacun paie selon ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins.

Les Le Pen, Macron et Fillon comptent poursuivre cette politique austéritaire, non pas comme ils l'affirment pour maîtriser les dépenses publiques et rembourser les dettes publiques, mais pour réduire les sources de financement de la sécurité sociale en accordant de nouvelles niches fiscales et de nouvelles réductions de cotisations sociales.

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Si les candidats du centre, de droite et d'extrême droite comptent poursuivre l’œuvre de leurs prédécesseurs à l'Elysée, Jean-Luc Mélenchon rompra avec les politiques de privatisation rampante de la sécurité sociale et de la santé publique.

En effet, la France insoumise compte instaurer la sécurité sociale à 100 % en améliorant ce qui existe déjà en Alsace-Lorraine et en l'étendant à l'ensemble du pays : remboursement à 100 % de toutes les dépenses de santé. Elle compte aussi mettre en place un plan contre les déserts médicaux et recruter au moins 60.000 personnes dans le secteur de la santé.

Contrairement aux idées reçues, la sécurité sociale à 100 % coutera moins cher à la collectivité que le système actuel qui repose en partie sur le secteur privé. En effet, les coûts de fonctionnement du secteur privé sont bien plus élevés que ceux des caisses d'assurance maladie avec la publicité, la communication et les rémunérations indécentes des dirigeants et des actionnaires.

Elle coûtera moins cher également parce que la population sera en meilleure santé. Le coût des soins ne pesant plus dans le budget des ménages, chacun n'aura plus à repousser une consultation, mais pourra consulter le plus tôt possible et être soigné.

Enfin, des mesures seront prises quant aux dépassements d'honoraires, aux prix des médicaments, à la pérennité de la recherche publique.

En définitive, nos concitoyen-ne-s ont le choix :

Soit, on continue comme sous Sarkozy et Hollande dans la voie du démantèlement du système de santé publique avec Macron, Fillon et Le Pen.

Soit, on arrête les politiques austéritaires de régression sociale avec la refondation de la sécurité sociale à 100 % portée par Mélenchon.

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Commentaires

1. Le vendredi 7 avril 2017, 07:42 par babelouest

S'il tient ses promesses et son programme, le choix Mélenchon sera en effet le moins mauvais... à condition de ne plus accepter les diktats de Bruxelles, qui peuvent tout bloquer. C'est là, et seulement là, que repose la faiblesse de L'Avenir en Commun face par exemple au programme du Pardem, porté par ses candidats députés, qui entend bien imposer à l'union un départ immédiat et UNILATÉRAL, très important.

Tout est expliqué dans les chapitres 2 et 3 du programme.
http://pardem.org/programme/intitul...

2. Le samedi 8 avril 2017, 08:24 par des pas perdus

C'est pourquoi, il y a un plan A et un plan B. L'expérience Tsipras a été retenue. Mais, s'il est élu, il aura besoin d'un soutien populaire important pour renverser le rapport de forces et faire plier la superstructure.
Merci pour le lien.

3. Le samedi 8 avril 2017, 10:17 par babelouest

Eh oui Steph, c'est aussi pourquoi le Pardem préconise le plan B, et même B+, tout de suite, sans faire de ronds de jambes. Nous avons déjà BEAUCOUP trop attendu, et chaque jour des citoyens qui n'en peuvent plus en arrivent au suicide. Mais le poids des propagandes est si important, que cela n'interpelle pas.

4. Le samedi 8 avril 2017, 15:31 par Arthurin

On en parle des ACS ou pas ?

Un détournement de fond, du public vers le privé, soit l'antithèse même de la sécu, ce tout ce qu'il y a de plus légal, oklm...

Ambroise il a fait un recto/verso dans sa tombe...

5. Le dimanche 9 avril 2017, 00:02 par des pas perdus

Bab, je suis pour que le peuple adhère...

Arthurin, il le faudrait pour les ACS. Quant à Ambroise, il s'est retourné probablement plusieurs fois.