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mardi 8 février 2011

Plan social (François Marchand)

L'auteur a planté le décor dans le valenciennois, une région autrefois industrielle et un bastion de la classe ouvrière avant la "crise". Le principal protagoniste, Emile Delcourt - qui a hérité de l'usine familiale - craint le pire. A moins d'un miracle, l'entreprise devra déposer son bilan :

« Les entreprises en redemandaient; telle société ruinée par les recommandations d'un cabinet de consultants réputé avait recours trois ans plus tard aux mêmes escrocs pour redresser la barre. (...) Ils nous ont facturé 3 millions d'euros ! C'est autre chose. Et puis leurs consultants sont très bien. Ils ont pour principe d'arriver les premiers et de partir les derniers. Non, non des gens sérieux, je vous les recommande. »

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mercredi 8 décembre 2010

Carte de fidélité (Sylvain Rossignol)

«L'enseigne vole mon temps, déstructure le peu qu'elle me laisse par des horaires à la con. Elle me vole le vent, m'impose ses courants d'air, me prive du soleil et déverse sa blancheur syncopée. L'enseigne me vole mon temps, me robotise. Et elle veut me prendre ma pensée.»

Sylvain Rossignol immerge le lecteur dans l'univers du supermarché, son décor standardisé de pacotille, complètement banalisé pour inciter les consommateurs à dépenser...

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mercredi 1 décembre 2010

le monarque et la princesse (de clèves?)

L'autre soir, nous sommes sortis de l'exposition France 1500 avec, dans notre besace, La nef des fous, un ouvrage datant de 1497. L'auteur, Sébastien Brant, décrit caractères et vices humains avec précision, humour et ironie. Le 1er texte, intitulé des livres inutiles, est particulièrement troublant de vérité, tant il rappelle un individu du temps présent...

Pour la mise en bouche, voici les premières lignes :

Je mène la danse des fous
Car suis bien entouré de livres
Point lus, auxquels je n'entends rien

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mercredi 24 novembre 2010

Libre, seul et assoupi (Romain Monnery)

A la fin de ses études à 25 ans muni d'un bac + 5 et après quelques stages décevants dans les médias, le narrateur ne se fait guère d'illusion sur sa vie professionnelle :

«Je ne courais pas après l'argent. Mon système monétaire était le sommeil et quand je comptais mes siestes en fin de mois, je me voyais millionnaire.»

Contraint et forcé de quitter le cocon familial, il débarque dans la capitale...

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