En attendant mon train...
Je préférerais afficher l'œuvre d'un street artiste révolté par le massacre du peuple palestinien. Mais, je n’en ai vu aucune. On rétorquera que les artistes ne s'intéressent pas forcément à la politique et chaque artiste est libre de s'engager ou pas.
Pourtant, l'année dernière, on trouvait facilement à Paris des œuvres de street art dénonçant Poutine et l'invasion de l'Ukraine. Et parfois, exceptionnellement, le rôle des USA et de l'OTAN était pointé du doigt.
Aujourd'hui, une armée d'occupation extermine un peuple, mais les mêmes semblent silencieux.
Certes, l'oligarchie et ses chiens de garde veillent au grain, prompts à jeter l'anathème de l'antisémitisme sur quiconque dénonce la politique coloniale du gouvernement israélien et l'état d'apartheid israélien... Stéphane Hessel et Edgar Morin, juifs et résistants à l'occupant nazi, en firent les frais !
Dans le contexte du macronisme ambiant où le conformisme et l’émotion, le manichéisme et la théorie des camps du bien et du mal dominent, on comprend la frilosité des artistes. On ne peut leur demander d’être plus courageux que les opposants en carton que sont les Roussel, Tondelier et Faure.