politique du pOUIre? NON et NON

un léger décalage...

Billet

Sincèrement, nous ne pensions plus évoquer le référendum. Mais ce matin, une chronique sur France Inter fut très déplaisante. Il s'agissait d'une analyse sur les raisons du vote NON. On y apprenait qu'elles tenaient essentiellement au rejet de la politique du gouvernement, et que sociologiquement les futurs votants du NON étaient France très basse, peu éduquée, cultivée... Voter NON c'était se tromper de vote : "bande d'idiots, c'est le référendum constitutionnel, pas sur Raffarin et ses affidés!".

Pour parler de notre petite personne, on dira simplement qu'il y a quelques années, on vota OUI comme certains jouent au loto. On les croyait, on pensait que l'euro permettrait peut-être la croissance, l'abondance, et le début de la fin du chômage et de la précarité sociale. Qu'il y avait même un soupçon de dispositions sociales... Plus de 10 années sont passées, et on entend le même discours de vente : "voter OUI, ensuite on pourra faire du social". Ce qui avait marché à l'époque ne marche plus aujourd'hui... On s'aperçoit que les pays européens qui ne sont pas dans la zone euro se débrouillent mieux que nous... Il est vrai que leurs gouvernements peuvent influer sur la politique monétaire. Dans la zone euro, Trichet, un haut fonctionnaire, pas exempt de tout reproche dans sa carrière administrative, remember le Crédit Lyonnais, est un fervent pratiquant du libéralisme et un orthodoxe du "monétarisme", et qu'il décide selon son plaisir sans rendre compte aux politiques, aux parlementaires et aux citoyens européens: en gros, tant que l'euro est fort et qu'il n'y a pas d'inflation, le monde peut bien s'écrouler... la misère se développer, et la régression économique s'installer! Il fera son mandat quoiqu'il se passe. On peut juste espérer que son successeur sera moins borné et moins extrémiste... à moins qu'un NON permette de renégocier tout cela...

Alors oui, dimanche ce sera NON. Pas envie que l'idéologie libérale devienne constitutionnelle comme le "socialisme réel" le fut dans l'URSS de Staline. Les discours catastrophiques des "oui" sont puérils et simplistes. Chirac a donné la possibilité au peuple de s'exprimer, comme le demandaient d'ailleurs les tenants du "oui", alors qu'on le laisse voter... La terre poursuivra ses révolutions et l'Europe ne s'écroulera pas...