Ici, il nous décrit le sud de l'Amérique en pleine crise agricole. Ceux qui s'obstinnent à rester sur leur lopin de terre vivent dans la misère et crèvent de faim, à l'instar du héros. Comme un joueur invétéré, il pense toujours se refaire, trouver de l'argent pour acheter des semences et s'en sortir. Un repas par jour, une soupe à la farine, des racines, de l'herbe...
Les personnages sont en proie à l'oisiveté, aux hallucinations, aux vertiges, aux obsessions et au sexe. Pas un seul ne semble conscient de sa situation pour prendre une décision sensée.
Tout au long du récit, les incidents, les accidents, les catastrophes s'enchaînent fatalement, ce qui est assez burlesque.
Pourtant, Caldwel a le talent de ne pas tomber dans le pathos, le mépris ou la morale pour dénoncer la misère.