Certes, au début, tout le monde, et en particulier le grand public, sembla profiter de la "saine et sainte émulation de la très très pure concurrence" entre les diverses entreprises : guerres des prix et des services proposés, offres imbattables... Mais aujourd'hui, dans ce secteur, comme dans beaucoup d'autres, on observe un certain essoufflement de la concurrence, à l'instar de la téléphonie mobile ! Les sociétés, hier concurrentes, se satisfont de leurs parts de marché... Elles proposent des services équivalents à des prix identiques et, en fin de compte, préfèrent grossir leurs marges bénéficiaires en se payant sur la bête, c'est-à-dire le consommateur. Dans cette situation qui s'apparente à un monopole privé qui ne dit pas son nom, et qui est due aux comportements suspects des opérateurs, en totale opposition avec la notion de concurrence, les organismes de surveillance et de régulation révèlent leur impuissance.
Bilan : autrefois, nous avions un monopole qui appartenait à chaque citoyen(ne) dont les missions de service public et le prix à payer étaient décidés démocratiquement, après un débat, par le vote d'une loi au Parlement, assemblée élue par le peuple... Aujourd'hui, nous avons un oligopole où quelques entreprises privées monopolisent l'offre et se partagent le gâteau... Curieuse évolution ! Curieux progrès... Finalement, nos pas perdus sont surpris, non pas par les réactions faussement indignées des médias, mais par le silence des thuriféraires du libéralisme économique... Enfin, pas tant que cela : ils ont bien accompli leur boulot... en amont. On devrait les entendre prochainement sur l'éducation ou sur la santé...