Finalement, il n'a fallu que 2 mois pour que le 1er Ministre se résigne à retirer le CPE... Le n°2 du gouvernement, Sarkozy pour ne pas le nommer, avait compris avant (soit 1 mois) que le CPE risquait de compromettre les chances de la droite à la Présidentielle, en particulier la sienne... L'un n'a jamais été élu, l'autre l'est depuis des temps immémoriaux, ce qui explique sans doute cette différence... Le Ministre de l'intérieur au fil des jours a essayé de jouer sa propre partition une fois qu'il a mesuré combien le mouvement s'amplifiait et devenait populaire... Un recul plus rapide qui montre que l'animal est un opportuniste, prêt à se désolidariser, voire à trahir par pur intérêt personnel, remember 1995 ! Le hérault des réformes ultra-libérales n'a jamais critiqué au fond le CPE, seulement la forme... Mais, ce mouvement ne se rédui(sai)t pas seulement au rejet de la méthode et du CPE, mais vraissemblablement à celui de l'ultra-libéralisme : Sarko n'a pas déjà gagné 2007 !
En effet, les Français ne veulent plus de ces réformes conservatrices peintes aux couleurs d'un soi-disant modernisme. Ils désirent plus de sécurité sociale et d'égalité, et approuveraient sans doute des réformes pour rééquilibrer la redistribution des richesses entre les revenus du travail et du capital... De réelles réformes pour offrir une réelle flexibilité sociale dotée d'une véritable sécurité qui éviterait tout risque de précarité sociale, à l'instar du Danemark... Des réformes qui abrogent la retraite par capitalisation pour éviter un désastre à l'anglaise dans ce secteur, et la pauvreté qui en résulte... Bref, des réformes pour tous, pour toute la société et la Nation, et non des réformes ultra-libérales, initiées par ce trio infernal composé de Chirac, Villepin et Sarkozy, au profit d'une minorité sociale, déjà bien privilégiée !