Même s'il n'a rien compris à la révolution du multimédia... Même s'il accuse à tort les blogs de l'avoir piégé... Même si Duhamel a des airs d'Alain Minc... Même si nous n'apprécions guère ce journaliste, vétéran, stakhanoviste et complaisant pour tous les pouvoirs en place, pensez donc qu'il était déjà là sous Giscard, la décision qui le frappe relève de l'hypocrisie.
Le débat lors du dernier référendum a permis de constater que la neutralité et l'objectivité des médias étaient un leurre puisque les opposants au traité constitutionnel invités à s'exprimer avaient toutes les peines à développer leurs arguments face à des journalistes qui n'hésitaient pas à les interrompre systématiquement et à les contredire. L'émission "arrêt sur image" fut une leçon de choses. Elle montrait également comment ces mêmes journalistes posaient des questions "faciles" aux partisans du "oui" et les laissaient parler tranquillement .
Si les journalistes politiques avouaient leurs préférences partisanes, certaines émissions politiques gagneraient en transparence. Les responsables des médias audiovisuels seraient sans doute contraints de rééquilibrer leurs plateaux de journalistes...
Hélàs, la décision qui frappe Alain Duhamel prouve que ce cirque de l'objectivité va perdurer. Et, nous entendrons et verrons encore tous ces tartuffes de la neutralité, que sont par exemple ces Aphatie, Sylvestre, Chabaut, Jeanperrin, Elkabbach, Pernaud, PPDA ou Ockrent jouer la comédie et nous délivrer des messages subliminaux...