les mots des maux...

un léger décalage...

Billet

Du latin "aequitas", égal, "équité" selon Le Petit Robert signifie : " Notion de la justice naturelle dans l'appréciation de ce qui est dû à chacun (...)". Plus loin, on lit également :"Conception d'une justice qui n'est pas inspirée par les règles de droit en vigueur (...)".

Du latin "aequitas", égal, "équité" selon Le Petit Robert signifie : " Notion de la justice naturelle dans l'appréciation de ce qui est dû à chacun (...)". Plus loin, on lit également :"Conception d'une justice qui n'est pas inspirée par les règles de droit en vigueur (...)".

Depuis une quinzaine d'années, le mot "équité" revient fréquemment dans le débat politique. La droite l'emploie de façon immodérée pour remettre en cause les fameux "droits acquis". Ceux-ci, rappelons-le,sont des droits qui ont été gagnés de haute lutte par le mouvement social au cours du XXième siècle. Il s'agissait, ni plus ni moins, de contrôler les effets néfastes du capitalisme pour protéger la population.

D'un coup, ces droits sociaux seraient devenus inéquitables. Prenons l'exemple des retraites : 1993-1995 : Balladur rallonge la durée de cotisations des salariés. Ces derniers deviennent défavorisés par rapport aux fonctionnaires... 2002-2007 : Fillon, au nom de l'équité, aligne les retraites des fonctionnaires sur les salariés. La situation des fonctionnaires qui bénéficie des régimes spéciaux de retraites devient inéquitable. 2007 : Sarkozy, au nom de l'équité, entend supprimer les régimes spéciaux...

En créant de l'inéquité, la droite a pu ainsi imposer sa politique néo-libérale... Elle divise les salariés et les fonctionnaires, et impose par étapes la régression sociale. Depuis Balladur, la droite nivelle par le bas les retraites. L'équité sert de cache-sexe au néo-libéralisme.