Souriez c'est le krach : Société Générale

un léger décalage...

Billet

La banque précitée a lâché un nom en pâture à la presse, celui d'un de ses anciens employés, pour désigner Le Seul et Unique Responsable des 5 milliards d'euros qui se sont évaporés dans ce qui ressemble fort à un krach boursier... Comme disent les médias, c'est "l'homme qui volait 5 milliards"...

Plutôt que d'avouer sa faute, d'une part en laissant ses agents boursicoter avec l'argent des clients, et d'autre part en n'ayant pas de système efficient de contrôle de ses traders, la Société Générale a désigné un de ses employés : la ficelle est grosse. Désigner un bouc émissaire est une technique ancienne de détournement d'attention...

Au-delà de ce fait précis, cette crise dévoile un système complètement déréglé et dérégulé où les agents de la finance jouent en bourse comme d'autres au PMU. Sauf, que là, il s'agit d'entreprises, de salariés, de clients et de stabilité des Etats...

La financiarisation du capitalisme impose aux entreprises, via les fonds de pension et sans doute certaines banques, une rentabilité annuelle minimale de 15 %.

Ce capitalisme qui ne raisonne qu'à court terme implique une extrème instabilité où en un seul coup de clic de souris, tel investisseur enlèvera ses billes de l'entreprise A pour les placer dans l'entreprise B, au motif qu'elle n'a pas réalisé ses 15 %, même si à moyen et à long termes, l'entreprise A, par son domaine d'activité, sa position sur le marché, ses investissements dans le domaine de la recherche et la qualité de son personnel, offre de meilleures garanties de stabilité et de progression...

Fonds de pension + financiarisation + dérégulation + absence de transparence + mondialisation = spéculation effrénée.

Il y a quelques années, il avait été question d'une taxe Tobin pour décourager justement les acteurs qui spéculaient trop... en prélevant et donnant aux damnés de la terre une infime part de l'argent qui transite chaque jour dans les Bourses...