"le souffle" (Thomas Bernhard)

un léger décalage...

Billet

thomasbernhard.jpg A l'âge de dix-ans, le narrateur tombe gravement malade. Il est transporté d'urgence à l'hôpital où il rejoint son grand-père arrivé la veille. Atteint de pleurésie purulente, il échoue dans la salle commune surpeuplée de vieillards à l'agonie.

Après quelques jours très critiques, Thomas Bernhard découvre qu'il a été placé dans un véritable mouroir. Les malades ne disposent d'aucune intimité, ni tranquillité, et n'ont quasiment aucune chance d'en sortir vivant, tant les conditions sont déplorables.

Médecins et infirmiers accomplissent mécaniquement leurs tâches, sans l'once d'une manifestation d'humanité. Le corps médical et infirmier apparait même comme l'auxiliaire du curé qui produit à la chaine les extrèmes onctions afin que le personnel chargé de la mise en bière libère les lits.

"Le souffle" ne se limite pas à une description lucide et sans concession de la micro-société précitée. L'auteur évoque son combat contre la maladie, sa volonté de vivre, la communauté d'idées et l'amour qui le liaient à son grand-père, la mort de ce dernier et son désespoir, l'importance nouvelle de sa mère.

A lire, comme tous les ouvrages de Thomas Bernhard...