"La droite stigmatisait depuis tant d'années le New York Times en tant que vaisseau amiral des médias de gauche que tout le monde avait fini par le croire, y compris la gauche elle-même, y compris les propres collaborateurs du Times."
Ces premières lignes ne vous rappellent pas un autre journal dit de référence, sur un autre continent ? Attendez, lisez :
"Mais la vérité, c'est que le Times était le bulletin interne, le journal d'entreprise de la classe dominante et de l'ordre établi."
Vous avez une idée ?
"Sa ligne éditoriale, sa présentation des nouvelles servait les intérêts de l'establishment : continuité, sécurité, légitimité. Le New York Times soutenait donc en général les affaires et la finance (...) le gouvernement et le président, sauf abus tellement flagrant que la continuité, la sécurité ou la légitimité auraient risqué d'être menacées..."
Un modeste bibliothécaire engagé par une des plus grosses fortunes du pays, principal bailleur de fonds du parti républicain va se retrouver empêtré dans une affaire politique.
L'auteur peint le sombre tableau de l'Amérique de Bush Junior, ses lobbies, ses médias surpuissants et complaisants et son aristocratie affairiste et cynique qui corrompent la vie politique pour manipuler l'opinion publique, imposer des lois sécuritaires qui portent atteintes aux libertés publiques, comme patriot act et des lois ultralibérales pour piller le pays.
Le bibliothécaire est un formidable roman noir.
A lire...