La "meute" des chiens de garde panique face à LFI

un léger décalage...

Billet

Le traitement médiatico-politique que subit la France insoumise depuis des mois, en particulier depuis les attaques du 7 octobre 2024 qu'elle avait pourtant qualifié de crimes de guerre tout en les contextualisant, est un exemple chimiquement pur de l'offensive débridée d'une bourgeoisie paniquée.

Il y a tant d'exemples que ce billet se concentre sur la semaine du 1er mai marquée par la sortie du "livre" intitulé La Meute, Enquête sur la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, quelques jours après la diffusion d'un Complément d'enquête totalement à charge.

Les médias du CAC 40 ont sorti les "meilleures" pages, invitant adversaires politiques, anciens militants et élus à commenter abondamment des informations qui ne contenaient aucune révélation, seulement un concentré de rumeurs aussi sérieuses que celle de l'homme qui a vu l'homme qui a vu le singe ou des conversations privées tronquées sorties de leur contexte.

A cette occasion, on a eu droit aux boites à MEUH toujours promptes à baver automatiquement dans un micro contre LFI, à l'instar de l'inénarrable couple Garrido - Corbière - pas remis de sa non réinvestiture qui a réduit les bénéfices de la PME familiale - sur le fonctionnement interne de LFI. Soit des arguments éculés mille fois rebattus surtout quand on connaît la réalité ailleurs !

Or, ce fonctionnement permet à LFI d'être à l'écoute des associations de toute nature et des universitaires, d'investir aux élections des militants issus d'associations ou des classes populaires, de former militants et cadres via son école de formation, et, surtout, de se concentrer sur son programme.

D'ailleurs, peut-on avoir un programme de gauche avec le mode de fonctionnement du PS ?

Des compromis ou compromissions à tous les étages, des élections internes truquées, de la corruption à tous les niveaux pour gagner ou conserver un poste ou une place éligible sur une liste en allant dans tel courant, du harcèlement et des menaces de licencier le ou la conjoint-e ou de perdre soi-même son poste d'appartchick si on vote "mal" au congrès, des dîners de cons et la réunionite, et, enfin, le poids des barons locaux qui se foutent de la ligne du parti et de la discipline et qui estiment que le parti leur est redevable ?

La démocratie en carton du PS a produit un Hollande, un Valls, une El Khomri, un Cazeneuve, un Ferrand, un Macron, mais aucune idée ni volonté susceptible d'améliorer les conditions de vie et de travail du plus grand nombre.

En comparaison, LFI constitue un danger pour un système oligarchique et capitaliste en crise, d'autant que malgré les polémiques, elle ne dévie pas de sa ligne politique : 6ème République, antiracisme, antiproductivisme, anticapitalisme, démocratie au travail, écologie politique.

La bourgeoisie la craint d'autant plus, qu'elle est la seule organisation de gauche qui travaille son programme, le réactualise, le chiffre, le soumet à ses sympathisants.. et progresse à chaque élection en nombre de voix et en pourcentages.

Avec Complément d'enquête, puis La meute, le dénigrement et les accusations affabulatoires étaient réglés comme du papier à musique pour casser de La France Insoumise et du Mélenchon, matin, midi et soir durant des jours et des semaines, mais le sieur Alain Jakubowicz a déboulé comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ! Détruisant en quelques secondes un plan médias minutieusement préparé depuis deux ans !

Diantre, la bourgeoisie serait-elle en état de panique face à LFI ?

Cela y ressemble. Le célèbre avocat n'a pas lésiné sur les moyens en comparant Jean-Luc Mélenchon au criminel nazi Joseph Goebbels ! En matière d'ignominie, on ne peut guère faire pire, le président d'honneur de la Licra étant un récidiviste, les féministes apprécieront :

Son sionisme débridé l'a poussé à commettre l'impensable pour un avocat qui a participé aux procès Barbie, Papon et Touvier en relativisant la Shoah et les crimes des responsables de la solution finale, et, en critiquant sur Cnews la décision du tribunal judiciaire de Paris qui a condamné Le Pen, la responsable d'un parti fondé par d'anciens nazis !

Cette accusation ignoble de Jakubowicz est le dernier exemple des accusations en antisémitisme contre LFI et son leader parce qu'ils dénoncent la politique raciste, coloniale et génocidaire de l'Etat Israélien. Une politique qui met en danger la diaspora juive et l'existence même de cet Etat selon Sylvain Cypel dans son livre L'Etat d'Israël contre les juifs.

De telles attaques sont révoltantes et inquiétantes, mais elles ne visent pas seulement LFI.

Le régime oligarchique emploie l'arsenal antiterroriste contre des associations et des militants syndicaux et politiques, d'une part, La Jeune Garde et Urgence Palestine qui risquent la dissolution, d'autre part, contre des député-e-s insoumis-e-s et Anasse Kazib, responsable de Révolution permanente sous la menace d'une condamnation pénale. D'autres ont déjà été condamnés à des peines de prison avec sursis.

Ces faits révèlent la radicalisation d'une bourgeoisie qui se fascise et démontrent combien la citation de Bertold Brecht est hélas actuelle : Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise.

Une fascisation que seuls le mouvement social et LFI combattent et sont à même de renverser.

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