L'interdiction de fumer : une mesure politiquement correct qui cache l'essentiel

un léger décalage...

Billet

L'interdiction de fumer dans les bars a fait ces dernier jours l'objet de nombreux reportages et articles. Régulièrement, nous eûmes droit à des micro-trottoirs des deux camps, parfois à l'interview d'un professionnel de santé ainsi qu'à une rétrospective sur l'évolution de la législation relative au tabac.

Donc depuis le 1er, il est interdit d'enfumer autrui et de polluer un lieu public. Comme la liberté personnelle s'arrête là où commence celle d'autrui, cette nouvelle interdiction ne représente pas une atteinte à nos libertés. Les fumeurs peuvent toujours fumer à l'extérieur ou chez eux. Alors, pourquoi un tel retentissement médiatique ?

A priori, cette mesure méritait d'être exposée et commentée mais pas par le petit bout de la lorgnette. En effet, il convenait de prendre un peu de recul tant cette interdiction est symptomatique de l'évolution de notre société où règne le politiquement correct.

Aujourd'hui, le pouvoir assure la promotion d'une mesure anecdotique (l'interdiction de fumer dans les bars), avec l'aide de médias complaisants, pour prouver son intérêt pour la santé publique, alors que dans le même temps, ce même pouvoir applique les franchises médicales qui elles, sapent les principes de solidarité de la sécurité sociale et de la médecine accessible à tous.

Comparée aux franchises médicales qui auront des conséquences désastreuses sur la santé publique, en particulier sur les personnes à faibles revenus qui hésiteront ou ne pourront pas payer les soins, l'interdiction de fumer dans les bars est une mesure accessoire qui représente surtout pour le pouvoir un moyen de diversion...

Le politiquement correct est un écran de fumée : c'est le versant policé du néo-libéralisme qui permet de détourner l'attention de la population des mesures les plus régressives....

En attendant, la France de Sarkozy reprend progressivement la législation américaine contre le tabac, mais surtout ses règles de gestion de santé publique...

Commentaires

1. Le vendredi 4 janvier 2008, 06:26 par patrick

les fausses économies demandées aux plus démunis sont un coup porté à la santé publique, c'est une évidence, il faut le crier, le bramer, que sais-je, il faut en finir avec cette tartuferie de ces gouvernements qui, fussent-ils socialistes, n'ont jamais rien fait pour combattre la pauvreté. Politique des pansements, des bonnes consciences et des sourires électoraux. Comment participer encore?

Bravo pour ta pertinence!

2. Le vendredi 4 janvier 2008, 07:53 par pas perdus

Merci.

A force, espérons que le plus grand nombre réagira.