La hausse du baril de pétrole frappe de plein fouet certaines professions. Les marins-pêcheurs en sont à leur 2ème mouvement depuis le début de l'année. Qu'ils fassent grève ou travaillent, le résultat est quasiment le même : ils ne gagnent rien.Son parcours est typique des politiciens dont la carrière s'apparente à une course aux postes prestigieux :
- président de conseil général,
- député,
- sénateur,
- membre du bureau politique du
RERRPR, - conseiller politique de Nicolas Sarkozy,
- membre du conseil d'administration de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques,
- membre du Conseil d'orientation de l'Institut Aspen France
- membre du think tank Les Amis de l'Europe.
- ministre à plusieurs reprises : environnement, affaires européennes, affaires étrangères et aujourd'hui à l'agriculture et à la pêche.
- commissaire européenne chargé de la politique régionale et responsable de la réforme des institutions de 1999 -2004.
- auteur de sept bouquins.
Autant dire que Fillon et Sarkozy espéraient nommer un ministre très solide politiquement et très expérimenté, connaissant autant l'administration française que les couloirs de l'Union européenne pour faire avancer ses dossiers... et désamorcer ou résoudre des crises.
Or, confronté à une situation de crise, Barnier propose un plan qui ne pourra être appliqué qu'avec l'autorisation de la commission européenne : priez marins-pêcheurs pour que l'Union européenne soit miséricordieuse !
Avouez que la situation serait risible si la situation des travailleurs de la mer n'était pas aussi gravissime... Parce que...
Après avoir cumulé tant et tant de si importantes responsabilités tant au niveau national qu'au niveau européen, on pouvait espérer que Barnier serait un ministre efficace. Tel n'est pas le cas.
Combien sont-ils comme lui, ces politicien-ne-s qui collectionnent dans leur longue carrière (pas si précaire que ça !) les places d'honneur ?
Qu'est-ce que Barnier a réalisé d'utile en tant que membre de la commission européenne pendant 5 longues années ?
On se pose ces questions bêtes parce qu'il lui a fallu attendre l'année 2008 et une grave crise sociale à son 4 ème poste ministériel...
pour que Barnier s'aperçoive, qu'en tant que ministre de l'agriculture, il n'a aucun pouvoir, autrement dit qu'il ne sert à rien d'autre qu'à prendre des coups à la place de ses chefs et à quémander une autorisation à Bruxelles ! Chapeau l'artiste !
Mais surtout, ne pensez pas trop fort que Barnier occupe un emploi quasiment fictif ! Sans doute n'en a-t-il pas conscience...?
PS : pour revenir au conflit, Paris se défausse peut-être sur Bruxelles ?