S'agissant du gaz, la puissance publique est impuissante pour contrôler les prix depuis la privatisation de GDF . A la place d'un Etat responsable s'est substitué une commission qui adresse aux entreprises des préconisations... La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a un rôle purement consultatif...
GDF a donc augmenté ses tarifs comme elle l'entendait, en toute liberté pour satisfaire ses actionnaires. Ainsi, l'expansion indique :
les dirigeants du futur GDF Suez ont annoncé mardi que leurs actionnaires recevront, dès cette année, un dividende exceptionnel de 0,80 euro par action qui s’ajoutera au dividende ordinaire. Ils ont par ailleurs promis que le dividende du groupe issue de la fusion croîtra de 10 à 15% par an entre 2007 et 2010.
Cette privatisation a "ouvert" ce marché à la concurrence. Elle fut présentée comme un progrès pour les particuliers qui pourraient enfin choisir librement et faire jouer la concurrence. Et les opérateurs seraient contraints de modérer les prix pour attirer ou fidéliser les clients.
Or, cette présentation relevait du fantasme pour libertariens et néo-libéraux.
Dans la réalité,la concurrence est un leurre puisque trois à cinq entreprises au maximum se partagent le marché en proposant à peu près des services identiques à des prix similaires.
Par conséquent, le client, même insatisfait hésite à changer d'opérateur devant le risque de coupure du service et les lourdes démarches administratives.
Cette situation d'oligole assure aux entreprises et à leurs actionnaires une véritable rente de situation. Sans travailler plus...
On dit quoi, comme si de rien n'était ? Merci Président !