Effectivement, ces derniers mois ont été particulièrement rudes pour l'UMP. Divisions dans toutes les divisions, entre sarkozistes historiques, entre membres du gouvernement sur des projets présentés au Parlement ou sur des ambitions pour les futures élections régionales...



Estrosi au JDD du 30 mars 2008 :

Je ne crois pas que ma présence soit indispensable dans cet organigramme, qui empile les fonctions et titres, et dont je ne connais toujours pas les règles de fonctionnement (...) Ces nombreuses nominations sont faites pour faire plaisir à tout le monde, l'UMP ressemble désormais à une armée mexicaine, sans véritable chef

Raffarin le 19 juin 2008 sur Canal + :

Nous avons une équipe pléthorique mais cependant la diversité de l'UMP est quelque part menacée. Je trouve que ça devient monolithique et je pense qu'une UMP monolithique est une UMP fragile". "Un système bipolaire" avec "une sorte de 'RPRisation' de l'UMP et une 'UDFisation' du Nouveau Centre"

Devedjian :

Christian Estrosi, m’a dit faisons la paix… Mon devoir c’est de rassembler les gens, et pas d’entretenir des guerres civiles. Estrosi est un bon militant de l’UMP, et j’ai intérêt à ce que tout le monde tire dans le même sens.

Kosciusko-Morizet (Le Monde du 8 avril 2008) :

Il y a un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé qui essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum.

En attaquant le PS et en affichant une unité de façade, l'UMP évite les questions génantes sur :

  • l'échec de sa politique (déficits budgétaires, croissance en rade, baisse du pouvoir d'achat, insécurité),
  • l'hémorragie de ses forces avec la perte de plus d'un tiers de ses militants,
  • le vide programmatique pour améliorer la vie des citoyen-ne-s.

Le campus de Royan est juste un coup médiatique qui ne trompe personne...