A qui profite la crise ?

un léger décalage...

Billet

Fut un temps pas si éloigné où critiquer la mondialisation sauvage et le libre-échange dérégulé n'était pas très bien vu.

Dénoncer les délocalisations, les salaires de certains grands patrons, l'exploitation des travailleurs dans les pays émergeants, le démantèlement des "acquis sociaux" et l'Union européenne néo-libérale était synonyme d'archaïsme...

Et puis, vint le krach boursier. Un krach disaient nos gouvernants et certains médias traditionnels ? Vous n'y pensez pas, c'est juste un petit réajustement...

Ce lundi 29 septembre fut une bien belle journée boursière... mais on ne peut guère s'en réjouir : La France est plombée et le chômage explose...

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On espère que le PS en tirera les conclusions qui s'imposent lors du congrès de Reims.

Notons que dans certaines contrées, certains n'ont pas attendu les échéances électorales.

C'est la crise, enfin pas pour tout le monde...

Commentaires

1. Le mardi 30 septembre 2008, 13:16 par patrick

j'aime pas bien comment qu'il se présente ce blog maintenant avec plus de colonnes qu'il m'en faut pour me perdre, c'est le bazar, un peu comme au parti socialiste...hihihi

2. Le mardi 30 septembre 2008, 18:21 par pas perdus

Sourire

J'adapte une nouvelle présentation en direct, je bidouille... c'est loin d'être parfait.

3. Le mercredi 1 octobre 2008, 09:21 par rachid

Qu’ils fassent l’économie ou la guerre (c’est souvent pour eux la même chose), les Américains le font avec leurs gros sabots. Sans économiser sur les dégâts collatéraux. On va dire, une fois de plus, que je fais de l’antiaméricanisme primaire. Mais je n’y peux rien si l’économie américaine me fait de plus en plus penser à Jurassic Park de Steven Spielberg. Une sorte de dinosaure ou brontosaure, ressuscité en laboratoire, qui sème la terreur. Jusqu’à présent le monstre saccageait le terrain des autres. Tiers-monde, pays émergents, cela n’avait pas trop d’importance. Mais maintenant qu’il sévit aux Etats-Unis, ce n’est plus la même chose. On entend des pleurs et des cris, des appels au secours lancés à l’Etat, un comble dans un pays où le mot « Etat » est un gros mot. Tout juste si les curés, les pasteurs, les rabbins n’ont pas été sollicités pour exorciser le monstre. On entend John McCain, républicain pur et dur, s’en prendre à « la corruption et la mauvaise gestion de Wall Street » ; à « la quête sans fin de l’argent facile » ; aux « PDG qui ramassent des milliards de dollars en quittant leur entreprise en faillite » ! Un discours que ne renieraient ni Arlette Laguillier, ni Olivier Besancenot, ni Marie-George Buffet ! Le plus surprenant dans l’histoire, c’est que les socialistes français (disons la plupart) ont choisi précisément cette période pour se convertir au capitalisme. Rappelez-vous Bertrand Delanoë, confessant son attirance pour le libéralisme économique dans son livre prophétiquement intitulé « De l’audace ! ». Voilà qui s’appelle avoir du pif ! Alors que les dirigeants socialistes pourraient avoir aujourd’hui un boulevard, une confirmation éventuelle de leurs théories, les voilà en plein marasme. J’en déduis une chose. Il y a des gens qui penseront toujours à contretemps. Ce sont des boussoles faussées. L’avantage d’une telle boussole, c’est qu’à défaut de savoir où l’on va, on sait au moins où il ne faut pas aller.

Bruno TESTA/rachid