360 milliards : quand on veut, on peut...

un léger décalage...

Billet

L'une des leçons de la crise réside dans cette formule que nos perdus utilisèrent pour commenter le billet d'un jeune élu retraité:

quand on veut, on peut...

La droite la ressortait quand le débat portait sur les chômeurs, les rmistes, les smicards :

ça coûte trop cher. Marre de l'assistanat. D'ailleurs, quand on veut, on peut !

Entendez :

quand on veut réussir, se sortir de la mouise, on se retrousse les manches et on peut réussir...

Mais aujourd'hui, après les différents plans de soutien au monde de la finance, cette expression vaut aussi pour nos gouvernants.

Depuis des années, la droite ne cesse de culpabiliser le pays : l'assurance chômage, le rmi, la sécu, les retraites.



Le discours de la droite se résumait à ceci :

tout ça coûte trop cher. On va faire payer nos enfants, nos petits-enfants : c'est IRRESPONSABLE DONC IL FAUT REFORMER CAR ON NE PEUT PLUS...

D'ailleurs, les réformes néo-libérales étaient indispensables, voire vitales : la France était proche du dépôt de bilan... Il fallait faire des économies à tout prix...

Il a même fallu gratter les fonds de tiroirs pour financer le RSA. Un malheureux milliard d'euros...

Et puis arrive la crise...

Et puis... le pouvoir trouve de l'argent ! Incroyable ! 360 milliards...

Depuis plus de 10 ans, la France n'avait plus un rond, et en l'espace de deux semaines, elle en a, et pas qu'un peu, pour sauver les banques.

Donc, quand on veut on peut... C'est juste une question de volonté politique. La politique prime donc sur l'économie...

Une formule à ne pas oublier quand la droite voudra entreprendre de nouvelles réformes...

PS : je ne peux plus faire partager mon précieux avis, blogger point bidule nous réclame un compte que nous n'avons pas... Ce n'est pas en pleine crise que nous allons entreprendre une telle démarche, Nicolas !

Commentaires

1. Le lundi 13 octobre 2008, 20:43 par Rébus

Oui, c'est "surprenant" cet argent qui se met à couler à flots alors qu'il n'existait pas il y a peu (ou qu'"on" traine les pieds pour 1 malheureux milliard dans le cadre du financement du RMA

2. Le lundi 13 octobre 2008, 22:39 par pas perdus

Il y a de ces paradoxes en politique... On vit une époque formidable, non ?