Utopia rejoint le Parti de Gauche

un léger décalage...

Billet

Franck Pupunat, le co-fondateur du courant Utopia quitte le PS pour le Parti de Gauche.

Ce ralliement démontre qu'un certain nombre de militants et de responsables du PS n'en peuvent plus du climat délétère qui règne au PS.

Ce climat résulte de trois phénomènes :

  • l'impossibilité du débat d'idées pour tirer au clair un certain nombre de questions cruciales par rapport aux retraites, à la sécu, aux 35 heures, aux alliances ou à la politique néo-libérale de l'Union européenne;
  • le choc des égos qui est la résultante d'une grande proximité idéologique dans l'accompagnement du néo-libéralisme entre les leaders des trois plus importantes motions et d'ambitions personnelles exarcerbées;
  • la mainmise de l'appareil politique de notables et de militants professionnels qui n'a pas intérêt à ce que les lignes politiques bougent.

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Par conséquent, prétendre lutter de l'intérieur en provoquant le débat pour ramener à gauche le PS est illusoire.

Le PS s'achemine vers un statu quo. Il fera du Hollande sans Hollande, aura une ligne politique fluctuante, sera toujours sur la défensive et réagira toujours avec un temps de retard par rapport à la droite.

Le stau quo, c'est un PS qui se présentera en 2012 dans un état, au mieux, semblable à 2007.

De ce constat, même si l'espace politique semble étroit, il ne reste plus qu'à tirer la seule conclusion qui s'impose : l'espoir est en dehors du PS.

Il ne s'agit pas de faire exploser le PS ou de le remplacer mais de créer une force de gouvernement, résolument à gauche et suffisamment puissante, pour empêcher le PS de dériver vers le centre et la droite.

Si une telle force de gauche n'existe pas dans notre paysage politique, on risque d'assister à ce qui s'est produit en Italie, en Angleterre ou en Italie, où la gauche, à force de marcher dans les pas de la droite, a perdu son identité et ses idées, est devenue très très marginale.