économie : un mauvais plan de relance

un léger décalage...

Billet

L'annonce du plan de relance de l'économie a été murement préparée... Ces derniers jours, des informations sortaient...

On allait voir ce qu'allait voir !

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26 milliards d'euros !

Voilà un chiffre qui peut impressionner le badaud...

Sauf, si ce dernier le compare au plan de soutien aux banques.

Le gouvernement consacrera donc 14 fois moins de moyens à l'économie et au social qu'aux banques !

26 contre 360 milliards d'euros, autant affirmer que la France risque de regarder passer le train de la relance économique...

Mais ce n'est pas tout.

Les autres mesures sont tout autant décevantes, voire révoltantes.

Au niveau social, ce plan est vraiment minable : en tout et pour tout, une prime de 200 euros pour les bénéficiaires du RSA et 100 000 logements sociaux construits ou achetés par l'Etat sur deux ans. Circulez, y plus rien à voir !

Au niveau économique, les mesures sont plus que décevantes :

  • l'Etat n'investira que 10, 5 milliards d'euros, notamment dans des infrastructures en souffrance de crédits.
  • la création de nouvelles exonérations de charges pour les entreprises : merci pour la Sécu !
  • la dérégulation de l'économie se poursuit : assouplissement des marchés publics, des règles d'urbanisme et du chômage technique...

Enfin, ce plan occulte l'écologie : les mesures en faveur du secteur automobile ne sont assorties d'aucune contrepartie écologique !

Bref, rien de bon pour les salariés, les précaires, les chômeurs... et la planète.

Commentaires

1. Le jeudi 4 décembre 2008, 18:32 par Rébus

De la poudre aux yeux, fallait s'y attendre

2. Le jeudi 4 décembre 2008, 19:03 par pas perdus

aucune surprise...

3. Le jeudi 4 décembre 2008, 23:20 par Yasârî

En théorie, on ne peut pas mettre tout à fait sur le même plan les garanties fournies aux banques et un plan de relance.

Dans le premier cas, on dit à des banques françaises (qui n'en ont pas besoin, de leur propre aveu): " faites-toutes-les-conneries-que-vous-voulez-on-vous-couvre, mais-maintenez-le-crédit-à-l'économie-réelle s'il-vous-plaît-ça-serait-sympa-et-puis-tant-que-vous-y-êtes-allez-y-mollo-sur-les-stocks-options et-les-parachutes-dorés" (Sachant que dans le même temps, la Grande-Bretagne a imposé des conditions contraignantes aux banques qui ont bénéficié des garanties d'Etat), mais rien ne dit qu'on sortira effectivement les 360 milliards, si les banquiers ne déconnent pas trop...

Dans le cas du plan de relance, on engage des dépenses qui seront effectivement versées. Enfin en théorie... Le problème, c'est que sur les dépenses d'investissements, il y en a sans doute un paquet qui étaient prévues quoi qu'il arrive et qui sont incluses dans le "package". Une autre partie doit être assurée par les entreprises publiques (c'est un concept intéressant, d'ailleurs, que de promettre à la place des autres...). Par contre, il y a quelques gâteries fiscales qui, elles ne passeront pas à la trappe (exonérations de charges sociales pour les petites entreprises et réforme de la taxe professionnelle).

Donc, en pratique, je ne sais pas...

4. Le vendredi 5 décembre 2008, 06:06 par patrick

comment la france a-t-elle pu se choisir pareil fanfaron? il serait mieux au cirque, illusionniste tiens ou à l'asile, cette merveilleuse promenade sur laquelle s'ouvre le film Amadeus, voilà, assis tout nu dans la paille avec un livre de statistiques à manger.

5. Le vendredi 5 décembre 2008, 18:06 par pas perdus

Yasâri : j'ai grossi le trait volontairement...
Patrick : ça m'étonnerait qu'il se retrouve nu... on peut rêver !