mise au poing (et la rose ?)

un léger décalage...

Billet

Hier, les Dupont et Dupont du gouvernement poursuivaient leur campagne d'intox en faveur du travail le dimanche sur le terrain à Eragny-sur-Oise... Cette paisible bourgade est administrée par Mme Dominique GILLOT, ancienne secrétaire d'Etat à la santé sous le gouvernement Jospin.

France Inter nous apprenait que cet édile local est favorable à l'ouverture de certains magasins le dimanche... Etonnant de la part d'une socialiste, non ?

Sans doute appartient-elle à la Gauche moderne, par conséquent Bertrand et Chatel devaient être en service commandé pour dénicher de nouvelles personnalités "d'ouverture" en vue du prochain remaniement gouvernemental ?

Pas du tout.

Dominique Gillot est une socialiste dument encartée.

Elle est signataire de la motion D de Martine Aubry.

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Pour résumer, les motions Aubry, Delanöe et Hamon se sont associées pour constituer un curieux attelage pour barrer la route à S. Royal et ainsi éviter au PS de dériver vers le centre et la droite...

En effet, en interne le discours de la coalition tenait en ces quelques mots :"

"attention S. Royal est une dangereuse centriste, il faut donc l'écarter pour préserver le parti et le socialisme !"

Belles paroles n'est-ce-pas, lorsque l'on connait un peu le dessous des tables et les pratiques locales des unes et des autres...?

Oh, on avait juré de ne plus parler des affaires internes au PS, c'est raté !

Mais que voulez-vous, cette histoire se produit à l'heure où les parlementaires de gauche bataillent contre la généralisation du travail le dimanche !

En l'espèce, on remarque une certaine discordance entre les paroles et convictions de gauche portées en étendard, et la pratique de cette élue socialiste qui pense être pragmatique et réaliste alors qu'elle fait preuve de soumission à l'idéologie dominante néo-libérale et aux sondages.

Puisque nous sommes en terres socialistes, saluons M. Aubry qui a constitué son secrétariat national ce week-end.

Félicitations à Bruno Julliard pour son poste au secrétariat général pour les questions relatives à l'éducation. Voilà un jeune qui ne laisse pas du temps au temps. Sitôt la fac et l'UNEF quittées, notre ex leader jeune est devenu adjoint au maire de Paris, et maintenant un postulant éléphant... Beau de début de carrière. C'est beau le militantisme, le dévouement, le désintéressement, les sacrifices pour la juste cause...

Nous savons bien qu'il n'est pas nécessaire d'être enseignant de profession pour devenir spécialiste de l'éducation, mais c'est étonnant de désigner une personne qui n'a jamais été, au moins quelques années, salariée ou fonctionnaire, comme n'importe quel citoyen... Qu'est-ce que la théorie sans la connaissance de la pratique ? Quelle plus-value va apporter au PS et au monde de l'éducation notre éléphanteau ?

Tiens, aucun supporter de S. Royal ne figure au secrétariat général. Curieuse conception de la démocratie où les minorités même importantes ne sont même pas représentées... Cela sent la guerre froide ou la guerre des tranchées... et rappelle un certain réalisme socialiste.

Pour conclure, saluons le nouveau porte-parole du PS, Benoit Hamon.

Sans vouloir te conseiller, cher Benoit, tu devrais porter la bonne parole de gauche auprès de ta camarade de majorité Dominique Gillot... Il nous semble qu'une petite mise à jour idéologique devrait lui faire le plus grand bien...

Commentaires

1. Le lundi 8 décembre 2008, 18:26 par Rébus

Julliard m' a toujours insupporté. Quand aux pratiques des aubrystes, pas plus surprenant que ça.
Madame Gillot devrait faire tribune commune avec Luc Chatel.
C'est plus de l'ouverture, c'est du mélangisme

2. Le lundi 8 décembre 2008, 20:19 par pas perdus

C'est surtout désespérant...

3. Le mercredi 10 décembre 2008, 10:16 par Yasârî

Franchement, j'ai mal pour un gars comme Benoît Hamon. Je pense qu'il est vraiment sincère et qu'il croit qu'il peut redresser la dérive libérale du PS dont les déclaration de Mme Gillot sont illustration supplémentaire.

Le problème, c'est que pour se faire entendre, il accepte d'avaler des pythons, comme ce manifeste du PSE qui s'assoit sur les votes français, néerlandais et irlandais, signé par le PS français.

Dès lors, soit il dérive lui aussi, soit il s'enferme dans la posture d'éternel grognon insatisfait.

A moins que...

4. Le mercredi 10 décembre 2008, 17:00 par pas perdus

Tu as raison... mais dans sa situation rester au PS est confortable, non ?

5. Le jeudi 11 décembre 2008, 12:34 par Yasârî

Oui, c'est le problème de la France où tous les scrutins importants sont uninominaux et majoritaires.
Ca fera que la soupe sera toujours meilleure dans les partis "historiques", même s'ils ne représentent plus grand chose...