Israël - Hamas : la guerre des frères ennemis

un léger décalage...

Billet

En activité réduite depuis la fin 2008, nous ne pensions pas écrire un nouveau billet. L'actualité ces derniers jours s'est accélérée, notamment celle qui concerne le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.

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Le sujet est très délicat pour trois raisons au moins.

D'une part, on ne peut cautionner l'intervention israélienne à moins d'ignorer le non respect des résolutions de l'ONU, notamment la 242, par ce pays, le refus d'un Etat Palestinien, le blocus de la bande de Gaza, la disproportion des moyens engagés et le nombre importants de victimes palestiniennes.

D'autre part, nous ne pouvons soutenir les agressions répétées sous forme d'attentats suicides et de tirs de roquettes lancés depuis Gaza, la mainmise politique d'un mouvement fanatique et extrémiste religieux qui refuse toute opposition politique à Gaza, la politique des boucliers humains ou la non reconnaissance de l'Etat Israélien.

Enfin, ce conflit attise certaines tensions et exporte un climat malsain. Dans chaque camp, certains n'hésitent pas à passer de l'antisionisme à l'antisémitisme, et d'autres à pratiquer l'amalgame entre personnes d'origine maghrébine et fanatiques islamiques...

Les deux amis d'hier se font aujourd'hui la guerre. Cela peut sembler étonnant mais n'oublions pas que les services secrets israéliens ont soutenu dans les années 80 la création du Hamas pour affaiblir le mouvement palestinien, le Fatah et son chef, Yasser Arafat.

Nous n'oublions pas non plus que le Hamas a rejeté les accords d'Oslo en 1993, de même que ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir en Israël.

Pour l'heure, les faucons des deux parties ont politiquement remporté la bataille. Espérons que la population se lassera d'un conflit (religieux ?) qui n'en finit pas. Espérons qu'elle portera au pouvoir des responsables désireux de mettre en œuvre la paix et une véritable politique de coopération entre Israël et la Palestine.

En attendant, il y a urgence humanitaire à stopper, ne serait-ce que provisoirement, cette guerre.

Par conséquent, nous ne nous réjouissons pas de l'échec de l'initiative de Sarkozy.

Commentaires

1. Le mardi 6 janvier 2009, 21:59 par Rébus

Les va-t-en guerre des 2 côtés ont pris le pouvoir, se nourrissant l'un l'autre à coups d'attentats/représailles, répression/attentats, l'espoir de paix a reculé de plus de 20 ans et des gens meurent, magnifique, non ?

2. Le mardi 6 janvier 2009, 22:30 par pas perdus

D'un côté, c'est une leçon à ne pas répéter...

3. Le jeudi 8 janvier 2009, 12:32 par rachid

Shalom aleykhum

Il existe un Mandela Palestinien
La Palestine appelle le monde, mais ça sonne occupé . (Amazigh Yacine)

Cynisme

Tu tueras proprement, mon fils. Tes coudes, mon fils. Tu t’excuseras et tu aideras ta victime à tomber si c’est une femme. Pas tes coudes sur la table, je te dis. Surtout si elle est enceinte, le petit n’a rien fait. Tes doigts. Tu bombarderas la rue, pas les marchés mon fils, c’est pas bien. Mets pas tes doigts dans ton nez. Proprement mon fils. Pas dans le dos, de face. Tu attendras qu’il ait dix-huit ans, avant tu retiendras ton geste sur la détente du fusil. Tu tueras cent personnes d’un coup, pas mille, c’est trop d’un coup. Tu utiliseras des armes conventionnelles, mon fils, des bombes réglementaires, pas des saloperies. Proprement mon fils. Aux heures d’ouverture. Pas avant huit heures le matin. Pas après vingt heures le soir. Si une balle suffit, n’en tire pas une deuxième en criant qui c’est les plus forts. Tes doigts. On ne suce pas le sang. Ta serviette. Proprement mon fils. Tu bombarderas les maisons mais tu ne jetteras pas l’avion contre l’immeuble. Correct mon fils. Tu ne crieras pas comme au football on vous met le feu, et encore moins enc… Tu seras poli. Tu respecteras les règles et les conventions. Dis bonjour, dis pardon. Quand le sang aura trop sali la rue ou la moquette, tu lèveras le pouce en disant pouce et tu autoriseras les techniciens de surface à sortir des abris pour venir nettoyer et changer la soupe des chiens. Plus tard, tu céderas ta place dans le bus aux veuves. Hier, l’armée israélienne a annoncé une « suspension de trois heures quotidienne » de son offensive à Gaza. La décision a été prise par le cabinet du Premier ministre Ehud Olmert, après une initiative égyptienne, afin de permettre l’ouverture d’un couloir humanitaire. Après ? Après les trois heures ? Eh bien après, en principe, ça reprend de plus belle. Tiens, prends ça sur la gueule ! Quelle connerie la guerre. On savait. Quel cynisme aussi.

4. Le jeudi 8 janvier 2009, 14:59 par pas perdus

Oui, si ça trouve, dans 50 ou 100 ans, ces deux peuples vivront en paix et en bonne intelligence, comme l'Allemagne et la France aujourd'hui... En attendant, comme d'habitude, ce sont les "petites gens", par opposition aux politiques, qui subissent tous les malheurs de la guerre.

Cette guerre doit cesser.