coups de barre (Jean Malaquais)

un léger décalage...

Billet

Coups de barre est un recueil qui, bizarrement, n'avait pas encore été publié en France.

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Jean Malaquais, écrivain francophone (1908-1998) est un auteur injustement méconnu. S'il n'a laissé publier que quelques livres, son œuvre n'en est pas moins importante.

Finalement, avant d'aborder deux romans aussi essentiels que Les javanais et Planète sans visa, Coups de barre permet de découvrir l'univers et le style de Jean Malaquais.

Dans ces sept nouvelles, les héros sont des gens socialement ordinaires, souvent prolétaires, voire miséreux, qui sans forcément en avoir conscience, aspirent à autre chose. Ce sont des marins, des travailleurs itinérants, des ouvriers agricoles. Des nomades ou des aventuriers anonymes toujours sur le départ, au moins dans leur tête...

Cette autre chose, c'est "ailleurs" parce que forcément se poser ou s'installer est synonyme d'ennuis, d'enracinement et de mort. La vie est une fuite. Le voyage comme un moyen essentiel pour échapper par intermittence à sa propre condition. En quelque sorte, le mouvement la liberté...

Tous ces récits sont ancrés dans la vie du peuple "d'en bas", mais jamais l'auteur ne tombe ni dans le pathos ni dans le misérabilisme, ni dans la dénonciation politique ou sociale.

On vous conseille vivement Coups de barre, et les autres !

malaquais.jpg Cliquez sur l'image pour lire deux pages...

Commentaires

1. Le jeudi 12 février 2009, 19:50 par patrick

moi je suis un amoureux du style et je peux lire n'importe quoi pourvu que l'écriture en soit, à mon goût, belle comme Drieu le Rochelle pour ne citer qu'un qui du côté des idées n'était pas à proprement parler fort fréquentable, soit, ce que je voulais dire, les éditions de minuit font un truc fantastique pour appâter le lecteur, elles publient sur papier mais aussi sur leur site les cinq premières pages d'un bouquin et je t'avoue que c'est terriblement accrocheur, c'est comme ça que j'ai d'emblée aimé Claude Simon dont je crois avoir presque tout lu, sans rien bien comprendre vraiment mais avec un bonheur inouï, pourquoi au moment où j'écris je pense à lui et même temps à Chagall, sais pas alors ce garçon dont tu nous parles, si tu nous livrais une, deux, allez les quatres premières pages d'une nouvelle...

2. Le vendredi 13 février 2009, 08:44 par pas perdus

je vais essayer de trouver des extraits pour t'appâter... Ils seront mis à la suite de ce billet.

3. Le mercredi 18 février 2009, 19:03 par patrick

merci pas perdus, t'es chouette.