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De retour dans la ville de son enfance, un vieil écrivain pense avoir aperçu François, un de ses vieux amis de collège. De cette image fugitive, il va tenter de tirer les fils de sa mémoire, et de s'interroger sur les destinées des uns et des autres...

Souvenirs d'instants heureux et de personnes aimées, mais également de moments dont on a honte et qui révèlent combien les enfants peuvent être cruels en certaines circonstances. Souvenirs de cette France de l'après-guerre, rurale et ouvrière, traditionnelle, emplie de souffrances de proches disparus à la guerre, d'un monde aujourd'hui disparu.

Réalité, rêves et souvenirs forment la matière d'un récit original et attachant où l'humour et l'ironie équilibrent le récit.

"La maison joyeuse vend par correspondance un bric-à-brac d'objets décoratifs destinés à un usage très précis, que l'on peut ranger dans la catégorie : petites astuces qui vous facilitent la vie. J'ai assez vite compris de quelle manière je pouvais, en rédigeant les notices, satisfaire mes employeurs tout en me faisant discrètement plaisir : il s'agit de présenter effrontément l'objet comme l'exact contraire de ce qu'il est en réalité. Toutes ces choses inutiles, j'en vante le caractère indispensable. Leur hideur, je la montre comme le comble du bon goût. La dépense superflue qu'elles occasionnent, je la transforme en économie. Je proclame à la dernière mode des nanars parfaitement kitsch, je décrète désopilants d'abominables sujets en matière plastique, violemment peinturlurés."

Un beau récit.