De retour dans la ville de son enfance, un vieil écrivain pense avoir aperçu François, un de ses vieux amis de collège. De cette image fugitive, il va tenter de tirer les fils de sa mémoire, et de s'interroger sur les destinées des uns et des autres...
Souvenirs d'instants heureux et de personnes aimées, mais également de moments dont on a honte et qui révèlent combien les enfants peuvent être cruels en certaines circonstances. Souvenirs de cette France de l'après-guerre, rurale et ouvrière, traditionnelle, emplie de souffrances de proches disparus à la guerre, d'un monde aujourd'hui disparu.
Réalité, rêves et souvenirs forment la matière d'un récit original et attachant où l'humour et l'ironie équilibrent le récit.
"La maison joyeuse vend par correspondance un bric-à-brac d'objets décoratifs destinés à un usage très précis, que l'on peut ranger dans la catégorie : petites astuces qui vous facilitent la vie. J'ai assez vite compris de quelle manière je pouvais, en rédigeant les notices, satisfaire mes employeurs tout en me faisant discrètement plaisir : il s'agit de présenter effrontément l'objet comme l'exact contraire de ce qu'il est en réalité. Toutes ces choses inutiles, j'en vante le caractère indispensable. Leur hideur, je la montre comme le comble du bon goût. La dépense superflue qu'elles occasionnent, je la transforme en économie. Je proclame à la dernière mode des nanars parfaitement kitsch, je décrète désopilants d'abominables sujets en matière plastique, violemment peinturlurés."
Un beau récit.
Commentaires
Beau récit, oui, qui vibre sur la corde "monde en train de disparaître".
Avez-vous lu "Pays perdu", du même ? Je crois bien que de tous ses romans, c'est celui que je préfère.
Oui, j'ai également aimé. Je dois dire que je l'ai trouvé très juste, sans caricature aucune.
L'Auvergne reste dans mon coeur comme une des plus attachantes régions que j'ai visitée et la couleur des pierres de lave avec ce ciel tout près des montagnes, l'herbe comme aussi l'eau froide de l'Allier près de laquelle nous allions peindre alors, persuadés que nous étions d'être, sous "l'oeil du maître" des artistes en herbe.
J'y ai passé toutes mes vacances de 8 à 16 ans
Je ne sais pas, mais ça doit être monotone si c'est toujours au même endroit ? Et surtout avec les mêmes gens ?
Point du tout...