renoncer au repos dominical ?

un léger décalage...

Billet

Le ministre du chômage travail n'envisage pas l'abandon du projet de loi relatif au travail dominical.l... Au contraire, la semaine dernière, le pouvoir a défini un calendrier bien précis...

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Avant les élections européennes du 7 juin 2009, pour lesquelles nous appelons à voter pour le Front de gauche, la droite tente de rassurer son monde... En juillet quand tout le monde sera en vacances, elle tentera de faire voter de nouvelles dérogations au principe du repos dominical.

D'ici-là, elle enfume l'opinion publique, ainsi que certains parlementaires réticents dans ses rangs, en affirmant que son projet ne remet pas en cause le repos dominical...

Adoptant un profil bas, le gouvernement explique qu'il s'agit juste de prendre en compte certaines réalités économiques locales... et d'adapter le repos dominical par de nouvelles dérogations.

Brice fait Hortefeux de tout bois dans les médias qui relaient complaisamment la logorrhée ministérielle.

Ainsi lit-on ce paragraphe dans le Figaro :

Le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a indiqué avoir proposé aux parlementaires, dans le cadre de la discussion sur le travail dominical, qu'un salarié volontaire pour travailler le dimanche puisse y renoncer en cas d'événement familial, comme une naissance ou un mariage.

On ne sait si en cas de décès, le salarié pourra quitter son travail...

Dans cet article, on atteint des sommets de propagande néo-libérale et gouvernementale.

Notez l'expression "salarié volontaire", faussement belle et naïve comme une amourette de Thomas Dutronc adressée à Laurence Parisot !

Au pays des gentils gagnants et du dumping social heureux, est-il nécessaire, cher Figaro, de préciser au lecteur que salariés et patrons négocient individuellement, librement et sur un pied d'égalité toutes les questions relatives au travail et aux salaires ?

Par conséquent, notre salarié est forcément volontaire pour compléter son salaire de misère, en travaillant le dimanche...

Notez aussi que le Figaro pointe involontairement une contradiction dans le discours du ministre.

En effet, il nous semble superflu d'imposer au patron et au salarié volontaire une nouvelle réglementation !

Autrement dit, le législateur ne devrait pas priver patron et salarié de la liberté de négociation sur des questions comme les événements familiaux !

Bin quoi ?

Plus sérieusement, en inscrivant dans le projet de loi une réglementation permettant aux salariés de quitter leur travail en cas d'événements familiaux, le pouvoir essaie d'arrondir les angles et d'endormir son monde...

Commentaires

1. Le dimanche 31 mai 2009, 19:07 par Rébus

Un joli volontariat basé sur " la porte ou le dimanche " ou les heures sup ou autres d'ailleurs.

A quand la suppresion de cette horreur bolcho de code du travail ?

2. Le dimanche 31 mai 2009, 21:33 par pas perdus

On peut compter sur l'aide de la commission...

3. Le lundi 1 juin 2009, 00:21 par Etiam Rides

C'est Cohn-Bendit qui va être content!

4. Le lundi 1 juin 2009, 06:19 par pas perdus

Etiam, je pense que tu fais allusion à ses propos favorables au travail dominical?