Mardi dernier, Barbier de LCI, nous a gratifié, comme d'habitude, d'une analyse d'une telle tenue, d'une telle hauteur de vue, d'une telle rigueur intellectuelle qu'elle relève du génie politique.


Ce qui caractérise le plus cet larve éditorialiste, c'est qu'il ne rate jamais une occasion pour refourguer l'idéologie néo-libérale. Même quand il s'agit de sujets humainement très sensibles. Ce type ne doute jamais. Il y va à fond. Direct ! Un vrai bourrin.

Barbier est payé pour ça. L'explication est basique, mais comment expliquer autrement son omniprésence dans les médias dominants ? L'interview de Carla Bruni ? Son soutien sans faille à l'Etat UMP ? D'aucuns qualifieraient Barbier de chien de garde du système.

Aussi, la précarité, le chômage de masse, les délocalisations, le réchauffement climatique, la financiarisation du capitalisme, le krach boursier de septembre 2008 ont une seule et unique cause : la faute à l'Etat !

Les suicides des salariés de France Télécom ?

L'Etat est coupable :

" L'Etat socialement a trop protégé ses troupes, ses fonctionnaires, pas de mutation au mérite, pas d'avancement au mérite, le tranquille avancement de l'ancienneté, la sécurité de l'emploi bien-sûr, la culture de la fonction publique à la française, (...) et puis dans l'économie, l'Etat a été mauvais, il est obligé de mettre dans le privé toute une série de ses activités jadis publiques, et il emmène dans le privé des gens qui ne sont absolument pas préparés à la vie un peu plus rude, un peu plus violente dans le privé. Le privé c'est beaucoup mieux que le public quand ça va bien, mais c'est pire quand ça va mal (...) L'Etat c'est un petit peu comme un éleveur d'agneaux qui les lâcherait dans la forêt sans leur avoir dit qu'il y a des loups et sans avoir mis des grillages autour de la fosse aux loups."

La fatuité et la bêtise  de Barbier n'ont pas échappé à l'excellent Didier Porte :