Champagne ! C'est la chenille l'économie qui redémarre...

Tout recommence comme avant ! "On" va donc remiser tous les projets de régulation du capitalisme et ignorer tous les fâcheux à la Lordon et à la Sapir !

Tenez, le quotidien du soir donne son onction : "BNP reflète la solidité retrouvée des banques françaises".

La BNP refait des bénéfices astronomiques ? La France est sauvée ! CQFD.

On lit donc sous la plume de la dénommée Anne Michel :

"la crise financière à peine terminée, BNP Paribas réussit le tour de force d'annoncer, jeudi 5 novembre, sur fond de récession économique, l'un des meilleurs résultats financiers trimestriels du secteur bancaire mondial."

Le reste est bien entendu à l'avenant :

"Au-delà de la performance, les résultats de BNP Paribas tendent à prouver que le secteur bancaire français va bien, si l'on veut bien faire exception de Natixis (...). La Société générale avait annoncé, mercredi, des bénéfices trimestriels de 426 millions d'euros, et le Crédit agricole dévoilera (...) des résultats "positifs (…) et en hausse"

En lisant cet article, ô combien, édifiant, on se demande comment la plumitive peut écrire de telles inepties sur la base de résultats comptables, forcément incomplets et parcellaires ?

Pour appuyer sa démonstration, la journaliste cite un économiste qui travaille au Centre de recherche Bruegel, un Think thank européen...

Le nom du bidule est pour le moins impressionnant, cela dit, on ne voit pas trop le rapport avec le peintre exposé actuellement à Paris. Cela fait un peu plus sérieux que d'accoler du bon, Dubonnet...

Dubonnet.jpg

Ledit centre a un financement pour le moins bizarroïde puisqu'il associe les Etats membres de l'Union européenne et des entreprises privées telles que Areva, EDF, France Télécom, Daimler Chrysler, Deutsche Bank ou Renault... qui ne garantit ni l'impartialité ni l'indépendance...

Aussi, sommes-nous pour le moins surpris que le quotidien de référence publie cet article qui ne se fonde que sur des données et une analyse pour le moins contestables.