le temps de réaction de la riposte

un léger décalage...

Billet

Ce matin, lors de notre petit tour de la blogoboule chez les uns et les autres, nous avons appris que Guy Birenbaum était mis en examen pour diffamation à propos de son livre Le cabinet noir.

cabinet_noir.jpg Birenbaum raconte quasiment au jour le jour comment il a été embringué dans cette lamentable histoire des listings trafiqués de Clearstream, ce poker menteur entre deux bandes rivales au pouvoir, les Chirac-deVillepin et les Sarko boys.

Il a été l'objet d'une tentative de manipulation, comme sans doute pas mal de ses confrères journalistes. Un bouquin intéressant, à l'écriture alerte qui se lit d'un seul trait. Néanmoins, dans le genre, on préfère Clearstream, l'enquête, à notre avis plus complet dans la mesure où l'auteur, Denis Robert, connait l'affaire depuis le début, même avant son commencement...

Ici, le plus étonnant, c'est le temps de la riposte... Non, pas l'émission qui remplaça Arrêt sur Images (tiens l'abonnement arrive à échéance !), mais l'espace temps entre la publication du bouquin fin 2008 et la mise en examen... soit plus d'un an !

On se demande s'il ne s'agit pas d'une énième tentative d'intimidation et de manipulation, à l'instar de celle subie par Denis Robert... Certains appellent ça la poursuite stratégique contre la mobilisation publique.

Tout notre soutien à l'animateur de la ligne jaune.

Commentaires

1. Le jeudi 17 décembre 2009, 14:01 par gael

tu as peut-être bien trouvé la bonne raison de ce délai de réaction pour le moins étonnant

2. Le jeudi 17 décembre 2009, 14:08 par des pas perdus

Je ne sais pas... En tout cas, je suis tombé sur le cul en apprenant cette info.

3. Le jeudi 17 décembre 2009, 20:49 par guy Birenbaum

Merci.

4. Le jeudi 17 décembre 2009, 22:51 par claude

Et si c'était une bête publicité ? ;)

bon, n'ayant pas lu le livre, je ne pourrais livrer mon sentiment mais l'affaire clearstream avec ses rebonds de cabri semble ne jamais vouloir se finir. Pour le peu que j'ai suivi de l'affaire - les malversations de la principale chambre de compensation européenne, garante de la bonne santé et de la vitalité de nos systèmes financiers (et des juteuses commissions des banquiers et traders) - ne sont toujours pas à l'ordre du jour. Le Luxembourg en sortirait pour le moins meurtri, je crois et pas seulement lui mais une bonne partie des fondements de notre soit-disant démocratie.

La religion de la croissance a ses raisons que l'honnêteté réprouve... Un livre (et son auteur) pèse si peu quand les intérêts transnationaux sont en jeu :P

5. Le vendredi 18 décembre 2009, 09:53 par des pas perdus

Mais de rien, Guy !

Je ne peux qu'être d'accord avec toi... Sauf par rapport à la presse et aux bouquins parce que les emmerdes à répétition et depuis des années que subit D. Robert, et dans une moindre mesure Guy Birenbaum, prouvent que ces gens-là ne veulent pas que leurs magouilles soient révélées au grand jours