les heures souterraines (D. de Vigan)

un léger décalage...

Billet

Le billet de Donatien, lu chez Dragouik, a fait remonter le souvenir récent d'une lecture en compagnie de deux personnages rongés par le mal-être.

les_heures_souterraines.jpg Le premier, la quarantaine, a fui une vie tracée à l'avance de notable provincial, médecin de famille avec femme et enfants dans le village de son enfance, pour vivre librement au rythme exaltant de la capitale... La seconde, Mathilde, veuve de deux enfants, est une cadre dynamique qui exerce un boulot passionnant au sein d'une équipe sympa qui lui apporte beaucoup de satisfactions.

Et puis, la belle vie déraille pour se perdre dans de sombres chemins...

Pour le médecin, la cause est une relation amoureuse à sens unique et sans issue dont il doit se défaire. Pour elle, c'est le changement d'attitude, d'abord imperceptible, de son responsable hiérarchique qui entraine inexorablement son déclassement professionnel au fil des mensonges savamment distillés, de la rétention d'information, du retrait de ses attributions, de la remise en question de ses compétences, et de son isolement par rapport à ses collègues.

Les heures souterraines comptent deux destins qui se brisent sur les incertitudes existentielles et le harcèlement moral.

A lire.

Commentaires

1. Le jeudi 4 mars 2010, 19:45 par Eric

Des destins brisés, qui montre à quel point il reste de choses à améliorer dans notre société.

2. Le vendredi 5 mars 2010, 08:05 par des pas perdus

Seulement améliorer ? J'estime qu'il faut carrément tout changer ou presque parce que le système actuel est désastreux aussi bien économiquement, socialement qu'écologiquement. On va dans le mur, quand tu vois la Grèce, le Portugal et bientôt la France... Des pays soumis à des spéculateurs qui ont été sauvés par lesdits pays...