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Les auteurs, Gaël Guisselin et Aude Rossigneux, dévoilent que la fusion administrative de l'ANPE et des ASSEDIC, exemple cité à maintes reprises par notre grand dirigeant, le cher leader Sarkozy, a été exclusivement conduite pour réaliser des économies budgétaires d'échelle...

Aussi, la gestion humaine, notamment la formation du personnel, les conditions de travail et l'accueil du public, avec des locaux inadaptés et parfois insalubres, ont été clairement mises au second rang des préoccupations lors de la création à la hussarde de Pôle emploi.

En matière de rationalisation des coûts, Pôle emploi, à l'instar du ministère de l'équipement, fait figure de pionnier dans la réforme des services de l'Etat, la fameuse RGPP. Avec les résultats suivants : la dégradation du service, les usagers mécontents et l'appel aux services très coûteux du secteur privé !

Les conseillers de Pôle emploi sont soumis à la triple pression de la hiérarchie, des chômeurs et des entreprises. Ces dernières demandant aux conseillers de leur dénicher un dispositif de retour à l'emploi le plus avantageux pour faire travailler à moindre coût. En dépit d'un nombre de "dossiers", toujours plus importants, les manques de moyens tant matériel, logistique et humain empêchent les conseillers de remplir correctement leurs tâches. Pire encore, leurs missions ont été dévoyées puisque la hiérarchie leur impose de radier chaque mois le maximum de chômeurs. L'objectif n'est plus de proposer des emplois aux usagers [1] clients mais de les éliminer des statistiques mensuelles du chômage :

«Les statistiques de l'emploi en France ? Une vaste blague ! (...) Pour ce qui concerne Pôle emploi, on peut y ajouter une déclaration de Churchill : "Je ne crois pas aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées".»

A lire...

Notes

[1] usager est devenu un mot quasiment interdit en interne