sacraliser socialement le dimanche

un léger décalage...

Billet

Cette semaine, l'actualité dominicale a été marquée par l'interview du sénateur-maire de Lyon...

Bien que fervent partisan de DSK et de l'Union européenne, ce denier - ô surprise - n'en est pas moins un opposant de poids au travail dominical :

«En 1906, le législateur a instauré le repos dominical pour valoriser le repos et la famille. En ce sens, le dimanche est – et doit rester – un jour exceptionnel pour une majorité de salariés et de Français. Il doit être, pour ainsi dire, « socialement sacralisé ».»

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On lira avec intérêt la suite de l'interview sur le site de famille chrétienne.

Commentaires

1. Le lundi 13 décembre 2010, 20:04 par Sylvain

Alors là désolé, mais je ne suis pas d'accord avec vous!

Pour moi, le dimanche est le jour de dieu, et je ne vois pas pourquoi dans une république laïque on "sacraliserait" (d'ailleurs rien que le mot dévoile certaines arrières pensées) le dimanche .

En plus, dans la citation de Gégé, il est question de famille. Mais la famille n'est pas une valeur de gauche, au contraire. Travail, famille, patrie disait Pétain. C'est un peu facile comme référence, cependant je pense que la gauche doit réinventer le monde jusqu'au tréfonds de ce qui fait cette société, sans quoi elle est condamnée à l'échec. Et que la famille, dans son acception actuelle doit être supprimée.

Donc pour moi, "sacraliser" le dimanche est une erreur. Il suffirait simplement de continuer à réduire le temps de travail en laissant au travailleur le choix de ses jours de repos.

2. Le lundi 13 décembre 2010, 22:22 par des pas perdus

Oui dans la société idéale sauf que...

3. Le lundi 13 décembre 2010, 22:38 par Sylvain

Ha non non, dès 2012 pourquoi pas?

Vous ne pensez pas qu'il faille continuer à baisser le temps de travail? Si oui, pourquoi le dimanche? je répète: si la famille n'est pas une valeur de gauche, pourquoi le dimanche?

Détruisons tous les symboles chrétiens comme en 1905 et allons-y, vers cette société plus juste et plus libre.

Et puis il y a un aspect liberticide a choisir comme ça le dimanche. Et si moi je préfère le jeudi? L'état va m'imposer le dimanche?

4. Le mardi 14 décembre 2010, 09:03 par des pas perdus

Dans notre société, le dimanche a toujours été un jour de repos commun à la majorité des citoyens, permettant à la famille, aux amis ou aux membres des associations de se retrouver ensemble... et au-delà une certaine cohésion sociale. Où voyez-vous dans mes articles le triptyque travail-famille-patrie ?

Hormis pour les croyants, le dimanche a perdu son caractère religieux. C'est un jour de liberté qui permet de faire les activités de loisirs...

Par ailleurs, je ne vois pas en quoi défendre le dimanche irait à l'encontre de la baisse du temps de travail. Interdire le travail dominical dans un certain nombre de secteurs, c'est aussi une manière d'affirmer que l'on peut avoir d'autres activités que produire, vendre, acheter...

Sinon, vivre en société comporte des aspects liberticides... Certains étant plus acceptables que d'autres. Aussi le repos dominical imposé est une contrainte liberticide qui m'est particulièrement agréable, probablement parce que j'ai travaillé très régulièrement le dimanche, que ce soit le matin, la journée ou en nuit...

5. Le mardi 14 décembre 2010, 15:06 par Sylvain

"a toujours été": méfions-nous de ce type d'affirmation! La peine de mort a toujours été, mais on est bien content qu'elle ne soit plus, par exemple.

Pour ce qui est de la cohésion sociale, certes, le choix d'un jour en particulier pouvait être pertinent quand le temps de travail et la fatigue causée par le boulot ne permettaient pas de pratiquer une activité le soir (quelle qu'elle soit). Mais aujourd'hui, et encore plus demain, si le temps de travail continue à baisser, il sera plus pertinent de laisser le choix à chacun de choisir son jour de repos.

Je trouve qu'imposer le dimanche et désigner un jour commun pour tous comporte un sérieux aspect autoritaire et normatif et je pense qu'il y a d'autres manières, d'autres combats, pour montrer que "l'on peut avoir d'autres activités que produire, vendre, acheter..."

"Sinon, vivre en société comporte des aspects liberticides..." Justement, n'en rajoutons pas! L'enfer est pavé de bonnes intentions...

Et puis je ne suis pas sûr que le dimanche ai perdu son caractère religieux... Et cela me ferait bien plaisir d'enrager les petits cathos traditionalistes en désacralisant (justement) le dimanche.

Bon, il semble que nous sommes irréconciliables sur cette question.
;)

6. Le mardi 14 décembre 2010, 16:58 par des pas perdus

Dans le contexte actuel de l'Europe libérale, se battre pour le dimanche chômé me semble progressif... et réaliste puisqu'il y a un attachement à ce jour.

En tant que laïc et athée, ça m'indiffère de savoir si le dimanche a encore ou non une signification religieuse... pour certaines personnes.