Un p'tit gars de Géorgie (Erskine Caldwell)

un léger décalage...

Billet

Au début, on pense lire un recueil de nouvelles tant les récits sont ciselés et aboutis. Mais, en avançant, on s'aperçoit que l'auteur a mis en scène les mêmes personnages, si bien que ce livre s'apparente à un roman !

« Et qu'est-ce que je vais faire, si je sens un jour le besoin d'une religion organisée ? On ne sait jamais si je ne me déciderai pas à quitter ma religion personnelle pour une religion reconnue. Je ne voudrais tout de même pas rester fin seul si tout le monde est sauvé et va au ciel !»

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Un p'tit gars de Géorgie rappelle le petit Nicolas, sauf qu'ici les aventures se déroulent au sein d'une famille déjantée de "petits blancs" qui vit misérablement dans la campagne américaine.

«Je suppose, Morris Stroup, dit maman en regardant mon père, que chatouiller une femme délaissée avec une plume de poule, améliore le rendement de son jardin!»

Le fils de la famille narre avec naïveté les frasques de son père, un bon à rien feignant, égoïste, idiot et amoral qui plonge les siens dans des situations cocasses avec ses combines à deux balles, censées apporter la fortune; les réactions de sa mère qui se tue à la tâche pour maintenir à flot le ménage, et entre les deux, Handsome Brown, le black à tout faire qui se débrouille pour satisfaire les caprices de ses maitres...

«ça ne sert à rien de parler, fiston, dit-il, s'asseyant sur le bord du lit et commençant à se déchausser. Il n'y a rien de pareil à une paire de femelles qui ne sont pas d'accord.»

Ce livre est un petit chef d'œuvre de littérature et d'humour.

Commentaires

1. Le jeudi 7 juillet 2011, 11:51 par phentermine

This is a nice post thanks for sharing with me.

2. Le jeudi 7 juillet 2011, 12:02 par phentermine

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3. Le jeudi 7 juillet 2011, 13:43 par Annie

vu d'ici on oublie que les EU ne sont pas que les grandes capitales, mais surtout la campagne profonde (où recrute principalement les tea party, où curieusement - pour nous - on trouve les plus pro-libéralisation de l'économie)
merci pour ce livre qui doit être en effet distrayant et une bonne littérature

4. Le jeudi 7 juillet 2011, 18:28 par Romain / Variae

Un instant, j'ai cru à une bio de Staline :-)