visite bureaucratique

un léger décalage...

Billet

La Boite a beaucoup bougé cette année... Délocalisations, déménagements, autant dire que l'année 2011 restera gravée dans les mémoires.

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Alors que tout le monde retrouvait ses nouvelles habitudes et ses dossiers après des vacances d'été bien méritées, nous vîmes débarquer à notre étage, lundi dernier, en fin d'après-midi, des sortes de V.I.P., genre Matrix costards cravates sombres et tailleurs gris, qui entraient dans les bureaux, ouvraient les armoires, le tout en disant à peine bonjour, ni donner une quelconque explication...

Le lendemain matin, alors que nous prenions un kawa en commentant l'action de ces gus, nous revîmes ces inconnus accompagnés par des N + 4 et N + 5 de La Boite. Le bal des délégations d'experts en tout genre défila toute la matinée, et créa une certaine agitation à l'étage, surtout lorsque nous sûmes le fin mot de l'histoire...

L'après-midi, les experts avaient été remplacés par les déménageurs. Les N + 4 et N + 5 les accompagnant encore, voire même mettant la main à la pâte, pour veiller à ce que des cartons, des armoires et divers objets disgracieux ne perturbent pas la visite superpédégère ! C'est que c'est sensible un Super PDG à la rencontre de ses ouailles !

Le mercredi, nos N+ 1, N+2 et N+3 vinrent faire des répétitions avec les collègues dont le bureau allait être visité par le SuperPDG de La Boite ! En l'occurrence, lui montrer combien le nouveau logiciel de gestion - qui plante plus souvent qu'à son tour - est d'un usage très très très très performant ! Pour éviter tout incident fâcheux, la hiérarchie eut le génie de demander aux collaborateurs de conserver préalablement quelques copies d'écran en cas de bug pour créer l'illusion que tout fonctionne merveilleusement ! Évidemment, tout ce petit monde potassa, répéta les gestes et apprit à répondre par cœur aux questions censées être posées par le SuperPDG de La Boite!

Comme de bien entendu, le jeudi, jour J de la visite, une cinquante de men in black avaient investi toutes les entrées et les issues de secours, oreillette et micro portables, pour nous accueillir de bon matin en toute sécurité... Le SuperPDG resta à peine 5 minutes à notre étage, le temps de vérifier l'éclairage, l'étanchéité des joints, et la clim'... Plus sérieusement, l'arrêt logiciel dura deux minutes, une question fut posée, juste le temps de regarder l'icône et deux fenêtres du logiciel...

Aussi sec, le SuperPDG et sa suite d'une trentaine de personnes redescendirent au rez-de-chaussée. Il gratifia le personnel d'un discours inaugural sur la gouvernance de l'entreprise, l'excellence des relations humaines, l'accomplissement professionnel et personnel... Une plaque commémorative fut dévoilée, puis tout le monde but une coupe de mousseux et avala quelques petits fours...

Tout ça pour ça ! Juste pour booster des carrières en montrant au SuperPDG combien sa gouvernance était appréciée dans le Village Potemkine de La Boite !

Commentaires

1. Le jeudi 15 septembre 2011, 20:32 par babelouest

Super !
La seule visite "officielle" à laquelle j'ai pu participer, était celle d'une toute jeune députée, qui "faisait le tour des popotes", et était entrée dans l'atelier où je travaillais. Aucune précaution particulière, elle avait serré la main de tout le monde, et puis avait assisté à la reprise de notre - bruyant - boulot.

Son nom ? Ségolène Royal.

2. Le jeudi 15 septembre 2011, 21:13 par des pas perdus

Autre endroit, autre mœurs... ;-)

Tu es de Melle ?

3. Le jeudi 15 septembre 2011, 23:04 par babelouest

Pas très loin...

4. Le vendredi 16 septembre 2011, 06:52 par des pas perdus

Je suis originaire de la Vienne, j'ai visité les mines d'argent...

5. Le vendredi 16 septembre 2011, 09:26 par babelouest

Ah oui, je connais mieux les plates et les pigouilles....

6. Le vendredi 16 septembre 2011, 09:57 par des pas perdus

Oais les cagouilles et les mojettes !

7. Le vendredi 16 septembre 2011, 11:36 par babelouest

Ainsi vont les choses et les gens, maintenant je vois plus souvent le Gwenn ha Du et les bolées de cidres.... alors que, hasard des choses, mes enfants habitent les bords du Clain.

Pour bien des gens, c'est la ville d'Étienne Marcel qui les a accueillis quand les campagnes se sont vidées.