Même nos camarades du site les amis du dimanche dédié à la lutte contre le travail dominical ne l'ont pas su. Pour la petite histoire, le seul média dominant à avoir fait le service minimum est le Figaro, propriété de l'héritier milliardaire industriel avionneur et par ailleurs sénateur UMP de l’Essonne:
« Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a ordonné à des supérettes parisiennes de respecter les règles sur le repos dominical sous peine d'astreintes financières, a indiqué aujourd'hui une intersyndicale à l'origine de précédentes condamnations similaires. La législation permet aux commerces alimentaires d'ouvrir le dimanche jusqu'à 13H00 et, à Paris, un arrêté préfectoral exige un jour de fermeture hebdomadaire le dimanche ou le lundi.»
Le communiqué du CLIC-P qui regroupe tous les syndicats de salariés est plus précis :
« le Président du TGI de Paris a ordonné aux supérettes (sous enseignes Franprix, Carrefour City, G20, Casino, et Super U) de respecter les règles sur le repos dominical et le jour de fermeture sous astreinte de 7 000 € par infraction constatée.Elles devront cesser d'employer des salariés, au plus tard à 13 heures le dimanche et faire le choix de fermer le dimanche ou le lundi afin de respecter l'arrêté préfectoral applicable aux commerces alimentaires à Paris.»
Le CLIC-P rappelle que cette décision de justice fait suite à d'autres condamnations. mais surtout :
«Le Clic-P constate également la carence de l’Etat à faire cesser les infractions qui perdurent sur Paris et l’invite à faire appliquer ces décisions contre toutes les enseignes.»
Une carence qui est de la responsabilité directe du gouvernement avec la RGPP qui a diminué les effectifs des inspecteurs du travail et ce duo Lefebvre-Bertrand qui encourage la délinquance patronale (cf. l'article de la semaine dernière)...
Les médias dominants, si prompt à dénoncer l'insécurité et les manquements de l’État, sont restés muets devant ces faits comme s'ils approuvaient cette délinquance patronale... Si les mêmes pouvaient faire preuve de la même complaisance à l'égard des salariés légalement en lutte et en grève, ou tout au moins ne les assimilaient plus à des "preneurs d'otages", l'information y gagnerait ! [1]
Notes
[1] allez voir les nouveaux chiens de garde
Commentaires
Toujours cet éternel débat de savoir s'il serait juste ou non de travailler le dimanche.
Personnelement je suis partisant de la liberté de travailler n'importe quel jour en semaine du moment qu'il y a encore la presence d'une journée de repos. Aprés que celle-ci soit le mardi, mercredi, samedi m'importe peu et je peu comprendre les craintes que certain on et qui disposent d'une vie de famille et qui souhaite la suivre.
Aprés qui n'a jamais rallé de trouver un monde pas possible le samedi en faisant les boutiques alors que nous pourrions y aller aussi le dimanche diminuant mécaniquement l'affluence du samedi, même combats pour la fonction publique d’ailleurs avec une petite pensée pour les préfectures.
A priori, cette affaire "dimanche ou autre jour" pourrait n'avoir aucune importance. A ceci près que se réunir en famille, le midi, si chacun a son jour de repos à une date différente, peut devenir un casse-tête.
Ajoutons que le fait d'avoir les magasins, les écoles, les administrations... fermés procure un grand calme dans les villes, ce qui n'est pas négligeable.
En conséquence, en raison de ces arguments-là, il est souhaitable que tout le monde arrête en même temps. Peu importe le jour de la semaine.
photosnop : la liberté est une notion très relative dans le monde du travail. Sinon, on pourrait créer des semaines de 10 jours pour désengorger les magasins ! ;-))
Babelouest : oui mais comme c'est le dimanche...
@ DPP : désolé, je n'ai pas compris ce que tu voulais dire.
Je défends le dimanche parce que c'est encore ce jour-là qui est commun à presque tous...
Oui, bien sûr, c'est le dimanche par défaut.... pour éviter de perturber des habitudes.